Le syndicat des pilotes algériens (SPLA) se réunissait ce lundi en assemblée générale extraordinaire, dans un lieu qui n’est pas indiqué sur le communiqué envoyé aux rédactions. Cette réunion, organisée à la demande expresse des pilotes, va porter sur « le régime de travail ».

Les pilotes entendent ainsi engager une discussion, suive d’un vote, concernant la démarche que le syndicat va suivre pour « mettre fin aux agissements de la direction de la compagnie d’Air Algérie »

En attendant les décisions qui seront prises, les pilotes rappellent dans leur communiqué un protocole d’accord signé entre le SPLA et la direction générale en date du 18 avril 2012. Il porte justement sur le régime du travail du personnel navigant technique. Cela en application du décret 10/140 du 23 mai 2010.LE communiqué du SPLA note que « 16 mois après la signature, la compagnie Air Algérie persiste dans sa démarche de ne pas appliquer les règles minimales du temps de travail et le repos nécessaire après chaque service ».

Pour le syndicat des pilotes « cette situation porte une atteinte sérieuse à la sécurité des passagers et des équipages ». Le SPLA ajoute que  "les tentatives de dialogue avec la Direction générale sont restées sans suite". Ce qui est considéré par les pilotes comme un manque de respect de la Direction vis-à-vis de la réglementation.

Revenant sur les conséquences de cet état de fait, le SPLA note que « 70% des incidents et accidents enregistrés à travers le monde sont la conséquence d’erreurs humaines, dont une grande partie due à la fatigue ». Puis de révéler au passage que Air Algérie « a refusé des centaines de demandes de congés aux pilotes au cours de l’année 2013.

Actuellement Air Algérie compte pas moins de 400 pilotes, ces derniers cumulent plus de 133 années de reliquat ( !) selon le communiqué qui rappelle le droit des pilotes à dénoncer ce qu’ils considèrent comme "une atteinte à la sécurité des vols".