Le pôle judiciaire d’Oran a statué mercredi dernier sur l’affaire ERCO /Knauf, qui a démarré d'Allemagne en 2012, suite à une commission rogatoire sur des fuites de capitaux. En effet, l’affaire remonte au mois de mai 2012, quand le représentant du groupe Knauf en Algérie M.B a été interpellé à Oran et mis sous mandat de dépôt pour les griefs d’escroquerie et transgression à la législation des changes et fuite de capitaux, entrainant avec lui les quatre cadres de l’ERCO/Sodepac à leur tête le PDG S.O et le DG du complexe T.B ainsi que le juriste M.M et le financier M.A, tous mis en examen par le juge d’instruction.
A la barre, le juge indiquera au représentant du groupe Knauf qu’il a été porteur d’une somme de 230 000 euros, en lui demandant d’’expliquer à la Cour sa provenance. Déstabilisé par la question, MB répondra qu’il n’était qu’un exécuteur d’une mission « C’est mon employeur qui m’a confié cette somme, mais les biens que je possédais ainsi que la voiture Touareg sont les fruits de mon travail ».
Cependant, la destination finale de cette somme n’a pas été discutée. Quant aux quatre cadres de l’Erco, qui ont facilité l’acquisition du grand complexe des plâtres, le PDG O.S indiquera que la décision de cession du complexe public au profit du groupe Knauf revenait à cette époque au ministre Temmar et pas eux.
Le procureur général, aprés avoir démonté les tenants et aboutissants de cette affaire, a requis contre l’ensemble des prévenus une condamnation de 7 années de prison ferme. L’affaire est en délibération pour les jours à venir. Par ailleurs, les quatre cadres de l’ERCO sont aussi ciblés par les travailleurs au sujet de la disparition de leur quotte part de 10% sur le montant de la cession du complexe. Ayant perdu leurs poste de travail, ils attendent depuis 2010 de percevoir leur dû et se concentrent aussi pour porter cette nouvelle affaire devant la justice.