Le procès de Sonatrach 1 vient d’être reporté à la prochaine session , selon maître Mokrane Ait Larbi. Ce report est justifié par la demande de la Défense qui a exigé la présence de 38 témoins dont Chakib Khélil et Farid Bédjaoui.
pour rappel, l'ex PDG de Sonatrach Mohamed Meziane, deux de ses enfants et huit ex-directeurs centraux de Sonatrach font partie des 19 accusés qui ont comparu devant la cour criminelle d'Alger.
Parmi les chefs d’accusation retenus contre les accusés, dont 7 en détention, figurent l’association de malfaiteurs, la passation de marchés contraires à la loi pour accorder des privilèges injustifiés à des tiers, blanchiment d’argent, augmentation de prix dans des contrats avec une entreprise publique, détournement de deniers publics, blanchiment d’argent et corruption.
Mohamed Meziane est soupçonné d'avoir accordé à Funkwerk Algérie des marchés de plus de 110 millions d'euros en contrepartie de cession d'actions à ses deux enfants. Funkwerk, spécialisée dans le développement et la fabrication de systèmes de communications pour les entreprises et le secteur du transport, devait fournir à Sonatrach un système de télésurveillance de ses installations.
Le marché aurait également donné lieu à des commissions de 4 millions d'euros qui auraient servi à financer des cadeaux, dont un appartement à Paris, à la famille de M. Meziane, qui est aussi soupçonné d'avoir favorisé la société italienne Saipem, filiale d'ENI, dans un contrat de 586 millions d'euros pour la réalisation d'un gazoduc entre l'Algérie et l'Italie.
Saipem, dont le directeur pour l'Algérie avait pour conseiller un des fils de M. Meziane, avait ensuite sous-traité le marché à la société française Spiecapag qui était sa concurrente lors de soumission. Un troisième dossier concerne la rénovation d'un immeuble de Sonatrach au centre d'Alger. D'un montant de plus de 64 millions d'euros, il aurait été confié de manière illégale à une autre entreprise étrangère.