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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta : "L’Algérie est un partenaire important"

22-02-2018 12:12  Khidr Ali

L'Algérie est un partenaire"important" et la relationavec le Mali "va au mieux", a affirmé jeudi le président malien IbrahimBoubacar Keïta.

 "L’Algérieest un partenaire important. Je n’ai aucune pression de sa part et notrerelation va au mieux", a indiqué le président malien dans une interviewaccordée au journal Le Monde, rappelant que c'est le gouvernement malienqui l'a sollicité pour jouer un rôle dans les négociations intermaliennes.

 "C’estnous qui avons décidé d’aller en Algérie et de lui donner le rôle qu’elle joueencore aujourd’hui dans les négociations intermaliennes. Alger préside lecomité de suivi de l’accord et nous aide en matière de formation militaire.Avec la France, nous discutons souvent à trois d’ailleurs",a-t-ilexpliqué, soulignant que le Mali, qui partage 1.360 km de frontière avecl’Algérie, a aussi une histoire de soutien à la révolution algérienne pourl’indépendance.

En cequi concerne l'application de l'Accord d'Alger, signé en 2015 entre legouvernement malien et les groupes politico-militaires du nord, le présidentBoubacar Keïta a indiqué que son gouvernement a fait "sa part du travail",relevant que "cela a pris du temps, presque huit mois, pour que lesparties maliennes se parlent".

 "Nousattendons depuis près d’un an que certains groupes armés nous transmettent leurliste de combattants dans le cadre du programme de désarmement, dedémobilisation et de réintégration. On a besoin de ces listes pour mettre enœuvre notre réforme de la défense et déployer les

brigadesmixtes composées de soldats de l’armée malienne et d’anciens combattants desgroupes armés", a-t-il expliqué

 IBKprécise que  sur le plan institutionnel,son gouvernement "a favorisé l’application de l’accord aveclacréation d’un Sénat pour aider l’intégration des institutions traditionnelleset historiques, qui ont un rôle à jouer".

 Surle plan sécuritaire, il a affirmé que les terroristes "ne contrôlent plusde grands espaces", soulignant qu'il n’y a "pas de groupes armés à proprementparler". "Cene sont que des phénomènes sporadiques, avec des engins explosifs improvisés aupassage de troupes de l’armée ou de la mission des Nations unies. C’est, selonmoi, une excroissance de ce qui se passe dans le Grand Nord",a-t-il expliqué, reconnaissant que cette guerre contre le terrorisme est"d’une extrême dureté".

"L’ennemiest invisible et cruel. Pour les avoir vus sur le terrain, les soldats malienssont loin d’avoir le moral dans les talons. Il ne faut pas demanderl’impossible à une armée qui, il y a cinq ans, n’avait pas d’équipements, pasde formation et qui vient tout juste d’acquérir cinq avions achetés au prixfort", a-t-il ajouté.

 Ausujet de la neutralisation, en début février, d'un groupe de terroristes, leprésident malien a indiqué qu'il s'agit de "23 djihadistes" dont des"hauts responsables" parmi eux



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