Le président Bouteflika a présidé mardi un conseil des ministres consacré au projet de loi de finance 2017 établi sur la base d’un baril de pétrole à 50 dollars.
Ce projet, comme l’explique le communiqué de la présidence de la République engage la mise en œuvre du premier segment de la « Trajectoire budgétaire 2017 à 2019″, qui doit traduire le « Nouveau modèle de croissance », censé être déjà élaboré par le gouvernement.
Mais à ce jour on n’en connait pas les contours précis, même si sa philosophie globale est de jeter les bases d’une transition économique pour sortir l’Algérie de l’addiction aux hydrocarbures pour unique moteur de croissance.
Le projet de loi 2017 tend à la recherche d’un équilibre (est-ce possible ?) entre l’impératif de croissance et l’effort de l’Etat pour le développement social et notamment le soutien aux couches défavorisées.
A ce propos, le chef de l’Etat a invité le gouvernement à poursuivre l’effort pour la maîtrise des finances publiques et la rationalisation des dépenses, afin de permettre à l’Etat « d’assumer pleinement ses missions au service des citoyens, notamment les plus démunis, et de diligenter la diversification économique grâce à laquelle le pays se libérera, à moyen terme, de la dépendance des hydrocarbures».
Le chef de l’état, loin de la description euphorisante de la réalité et des perspectives enchantées, un discours porté par le gouvernement admet que l’Algérie , du fait de la crise « fait face à des tensions budgétaires, à l’instar d’autres pays producteurs de petrole.
Mais fera t-il observer, le pays affiche une certaine résilience et « bénéficie également de la dynamique de construction nationale engagée depuis plusieurs années et qui se poursuit encore, à l’image du taux de 3,9% de croissance enregistré l’année dernière, et confirmé au premier semestre de cette année ».
Cette même dynamique, a poursuivi le Chef de l’Etat, « a permis de faire reculer drastiquement le chômage qui est passé de près de 30% en 2000 à moins de 10% au début de cette année, alors que la réponse à la demande sociale demeure robuste, comme l’illustre la distribution de 350.000 logements cette année, en même temps que plus d’un million d’autres unités sont en chantier ».
Le président Bouteflika a mis en relief l’importance du « dialogue avec les partenaires économiques et sociaux, », l’effet de désamorcer les tensions sociales qui ne manqueraient de se manifester à moyen terme.
Mais il a surtout demander au gouvernement de dire la vérité, à travers l’information régulière des citoyens sur les difficultés et les enjeux, ainsi que sur la démarche économique mise en œuvre.
L’impératif de vérité pour justement rallier avoir l’adhésion populaire « en cette période cruciale que traverse le pays ".