Le FFS a marqué sa rentrée politique en organisant samedi "La Conférence Nationale Économique Sociale" qui a réuni, outre un panel d’experts, des syndicalistes et des acteurs de la société civile. Sous le mot d’ordre « pour un projet économique et social consensuel», cette conférence aura été une occasion pour les experts de poser un diagnostic, mais surtout d’alerter sur le caractère sévère et imprévisible de la crise qui frappe le pays et qui fait peser de sérieuses menaces sur son avenir, à court terme.
Mohand Amokrane Chérifi, expert international et membre du directoire du FFS a intitulé intervention « Introduction politique au débat économique et social ». Pour sa part, Smail Gouméziane, ex-ministre du commerce de Mouloud Hamrouche a axé son propos sur la thématique « L’Algérie : entreprises, développement et performance ». L’économiste Mourad Goumiri s’est interrogé s’il s’agit en Algérie de « Crise économique ou crise de gouvernance », tandis que Kamal Ait Chérif cadre du parti a posé dans son propos « La problématique de la maitrise de la consommation nationale d’énergie : quelle stratégie adoptée ».
Ces interventions d’experts ont été précédées par un discours prononcés par le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchafa, qui pose un diagnostic sévère de la situation générale du pays, insistant sur le fait que la solution à la crise économique passe au préalable par la mise en place de conditions d’un dialogue politique et démocratique. Pour le premier secrétaire du FFS, « ce genre de rendez-vous sont de nature à réhabiliter un débat libre et constructif, afin de rapprocher les points de vue différents et travailler à la recherche de la solution à la crise du pays ».
Le premier secrétaire du FFS note aussi « le contexte difficile » dans lequel se tient cette conférence ; un contexte, selon lui marqué par l’exacerbation de la crise structurelle, multiforme, conséquence de la chute spectaculaire des prix du pétrole ». Fidèle à la ligne habituelle du parti, M Bouchafa fait porter la chapeau de cette situation aux pouvoirs successifs. Y compris celui qui tient actuellement les rênes dont il doute de la capacité à trouver des solutions idoines la crise. C’est pour cette raison, qu’en parlant du contexte politique global, dans lequel intervient la tenue de cette conférence thématique, le même responsable pointe « les vagues successifs de désinformation pour distraire l’opinion publique, à travers une politique spectacle, des véritables enjeux ».
Le responsable du FFS, poursuivant son analyse, souigne que la crise que vit actuellement le pays « est d’abord une crise politique en premier lieu, ensuite économique et sociale ». D’où, selon lui la nécessité d’une solution politique d’abord. En l’occurrence « la construction d’un consensus national », l’idée chère au FFS, qu’il peine néanmoins à partager. Pour autant le parti de l’historique Hocine Ait Ahmed reste optimiste, considérant que l’Algérie, malgré la crise, a les moyens de s’en sortir pour peu que le consensus politique soit réuni . En tous cas, conclut Bouchafa « au FFS nous continueront à prospecter les voies et moyens qui permettront de construire un consensus national, malgré toutes les réticences et toutes les embûches mises sur la voie de notre initiative » Et d’insister en assenant en chute de son propos que « nous sommes convaincus que n’échapperons pas au consensus »