La ville de Mostaganem aura été ce mercredi soir à l’honneur, à l’occasion de la remise du premier « Prix Emir Abdelkader pour la promotion du vivre ensemble et de la coexistence pacifique en Méditerranée et dans le monde ».

Ce prix est décerné par le Fondation Djanatou El Arif, présidée par Cheikh Khaled Bentounès. Ce sont trois personnalité de premier plan qui ont eu l’honneur de se voir remettre ce premier prix qui porte le prestigieux de l’Emir Abdelkader.

Il s’agit de l’Algérien Lakhdar Brahimi, ancien ministre des affaires étrangères et représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Fédérico Mayor, ancien directeur général de l’UNESCO de 1987 à 1996 et Raymond Chrétien, ancien ambassadeur du Canada et président du Centre d’étude et de recherche international de l’université Montréal.

Mostaganem capitale mondiale du vivre-ensemble

La cérémonie de remise des prix a été co-présidée par Mme Farida Laânan, secrétaire d’Etat et ministre-présidente du gouvernement francophone de Bruxelles, Driss Djazairi, descendant de l’Emir Abdelkader, ambassadeur, raporteur spécial du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, directeur exécutif du centre de Genève pour la promotion des droits de l’homme ainsi que par le ministre de la culture Azzedine Mihoubi.

L'espace d'une journée, Mostaganem est devenue la capitale mondiale du vivre-ensemble en organisant cette manifestation à laquelle ont assisté quelque 2. 000 personne. La cérémonie a débuté par un «hommage spirituel à l’Emir Abdelkader », suivi d’un mot de bienvenue de la part du wali de Mostaganem Mr. Temmar Abdelwahid qui a fourni un travail de titan pour la réussite de cet évènement.  Sont intervenus ensuite Cheikh Khaled Bentounès, en sa qualité d’organisateur et de maitre de cérémonie, président d’honneur de AISA, ONG international et de la Fondation Djanatu-al-Arif et le professeur Mohamed Aziza, président du programme MED21.

Au cours de la même cérémonie, il a été remis à M. Tahar Hadjar, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et à M. Issam Toualbi, Directeur de la Chaire Emir Abdelkader (Université d’Alger), une mention spéciale du prix, « Chaire UNESCO Emir Abdelkader ».

Cheikh Khaled Bentounès a expliqué que le « message de l’Emir Abdelkader est aujourd’hui d’actualité, car il est un homme de paix, un humaniste, un philosophe, un soufi qui est à l’écoute de l’autre ». A travers ce prix, c’est une façon de se le réapproprier, de revisiter son message « de rêver le monde de demain et de préparer les jeunes à la vie et non à la mort ».

"Une nouvelle Andalousie"

L’ancien chef de la diplomatie algérienne Lakhdar Brahimi, un des trois récipiendaires du "prix Emir Abdelkader",  a appelé à davantage de travail et de coopération entre les pays du bassin de la Méditerranée pour créer une nouvelle Andalousie.

Lors de son intervention, lors de la remise du « Prix Emir Abdelkader pour le vivre ensemble et la coexistence pacifique », le diplomate Algérien a souligné qu’ « il est urgent, pour tous, de travailler ensemble avec patience et détermination pour créer dans la région de la Méditerranée une nouvelle Andalousie".

« Dans la conjoncture actuelle marquée par la violence, nous sommes contraints de travailler ensemble pour le bien de nos peuples et pour créer cette nouvelle Andalousie, je suis conscient que la création du prix Emir Abdelkader contribuera à cette oeuvre commune », a encore souligné M. Brahimi.