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Le plus grand souhait du président Bouteflika : préserver la sécurité et construire l'économie

21-08-2016 19:06  Djamil Mesrer

En ce 20 août, l’Algérie était à nouveau au rendez-vous avec l’Histoire (avec un grand H) de la Révolution, pour commémorer le double anniversaire de deux événements qui ont été des tournants décisifs dans le processus de libération du pays. Ces deux évènements sont la grande offensive du Nord-Constantinois qui a donné à la Révolution, sous l’impulsion de Zighoud Youcef et ses hommes, un nouveau retentissement, après la « mise à feu » du 1er novembre 1954. Puis le congrès de la Soummam, en pleine forêt de l’Akfadou, qui a permis à la Révolution de dépasser le « spontanéisme » de l’impulsion initiale pour se doter d’une plate-forme définissant les organes opérationnels de la Révolution et ses perspectives politiques.

Le président Bouteflika, lui-même acteur de cette Révolution, a profité de ce double anniversaire pour s’adresser aux algériens, les invitant à s’imprégner des mêmes valeurs, de la même flamme patriotique qu'ont portées les acteurs de ces deux grands événements pour relever les défis qui se posent aujourd’hui à la société algérienne. « Les opérations héroïques, qualitatives et parfaitement orchestrées en ce 20 août 1955 ont donné un souffle nouveau à la Guerre de libération, grâce à la détermination de vaillants et courageux moudjahidine, décidés à faire respecter la volonté du peuple à aller de l’avant et à poursuivre sa Révolution que le colonisateur tentait, vainement, d’étouffer dans l’œuf », écrit à juste titre le président Bouteflika dans son message.

« Le Congrès de la Soummam, dont les travaux ont été sanctionnés par une importante plate-forme stratégique éponyme, a imprimé un nouvel élan à la Révolution qui s’est vue consolidée face aux desseins du colonisateur dont la haine s’est abattue sur l’héroïque peuple algérien qui a subi sa machine de guerre et goûté de sa politique criminelle faite de condamnations massives, de bombardements, de destruction de villages et de détentions…comme moyens d’endiguement de la vague révolutionnaire », ajoute le chef de l’Etat. Pour ce dernier, c’est bien cette même prise de conscience qui a enfanté l’offensive du constantinois et le congrès de la Soummam qui donnera naissance à la politique de concorde nationale, puis sa version achevée, la réconciliation nationale sonnant le glas du terrorisme, pas moins destructeur et pas moins dévastateur que le colonialisme français.

« De la même façon, et après avoir vécu la tragédie nationale, le peuple algérien s’est engagé en un seul homme sur la voie du renouveau national dans un processus auquel je suis fier d’avoir participé depuis 1999, souligne encore le président Bouteflika qui rappelle à juste titre que « Cet élan populaire digne et louable nous a fait sortir de la spirale terroriste dévastatrice et permis d’amorcer l’étape de reconstruction que vous avez vécue, Algériennes et Algériens, ces 17 dernières années ».

Offensive du Nord-Constantinois, congrès de la Soummam, politique de réconciliation nationale représentent aux yeux du président Bouteflika une continuité historique à laquelle il convient d’adjoindre la dernière révision de la Constitution, en ce qu’elle marque un tournant majeur dans le processus de modernisation et de démocratisation de l’Etat algérien.« Tout comme le Congrès de la Soummam avait catalysé la Révolution jusqu’à la Victoire et l’Indépendance, nous avons voulu faire de la dernière révision constitutionnelle une assise solide sur laquelle s’établiront désormais les fondements de l’Etat algérien moderne », souligne à ce propos le président Bouteflika.

Se mettre à l’abri des fluctuations des marchés pétroliers

Quel est le défi pour l’Algérie aujourd’hui ? C’est de donner un pendant économique à cette réforme politique, à travers notamment la mise en œuvre de réformes économiques, « susceptibles d’ouvrir à l’économie nationale de nouvelles perspectives au mieux des intérêts de notre peuple que nous voulons mettre à l’abri des fluctuations des marchés pétroliers ». Le président Bouteflika insiste sur la nécessité de ces réformes économiques rendues incontournables par l’effondrement des cours du pétrole qui ne pourra désormais plus être le moteur de croissance de l’économie algérienne. "Tel est le combat que vous êtes appelés à mener, Algériennes et Algériens, enfants de notre chère patrie, en mobilisant vos énergies et vos compétences, comme l’ont si bien fait vos aînés après le Congrès de la Soummam jusqu’à ce que le drapeau algérien ait été hissé haut, un certain 5 juillet 1962." 

Ce n’est pas la premières fois que le président Bouteflika insiste sur la mise en ouvre de ces réformes, c'est même une constante dans ses derniers discours. Force est de constater que le gouvernement et en particulier le Premier ministre s'évertuent à traduire en actes les injonctions du président Bouteflika, confortées à la fois par les avis des experts et par des instances économiques comme la Banque mondiale et le FMI. Le gouvernement et de façon plus générale les décideurs, sont invités à faire preuve du même génie créateur qui a permis, à différentes époques historiques, de trouver le salut de l’Algérie.

« Mon plus grand souhait est que ce double anniversaire du 20 août 1955 et du 20 août 1956, puisse offrir à notre peuple l’opportunité de consolider notre effort commun face aux défis qui se posent aujourd’hui, par une plus grande vigilance pour : En un mot, être à la hauteur des sacrifices de nos chouhada et moudjahidine et poursuivre leur combat pour l’édification de l’Algérie dont ils ont toujours rêvé: une Algérie digne et fière », conclut le président Bouteflika.



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