Les prix du pétrole ont évolué près de l'équilibre mercredi en fin d'échanges européens, dans le sillage du Brexit et alors que le marché demeure inquiet du niveau de l'offre, notamment américaine. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a progressé de 3 cents à 47,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en août a pris 13 cents à 46,73 dollars. Les cours du Brent et du WTI tentaient une timide percée dans le vert à la fin des échanges européens, après avoir toutefois passé la majeure partie de ceux-ci en baisse.
"Deux facteurs pèsent actuellement défavorablement sur l'évolution des cours du baril de pétrole. Le premier, c'est l'accroissement du risque géopolitique dans la foulée du référendum britannique", ont commenté des analystes de maisons de courtage. En effet, le pétrole se retrouvait affecté par la déroute générale subie par les actifs à risque alors que les craintes pour l'économie mondiale entraînées par le vote du Royaume-Uni en faveur d'une sortie de l'Union européenne le 23 juin ont sapé les perspectives de croissance de la demande de pétrole, ont-ils soutenu.
Néanmoins, cela ne constitue pas le principal moteur de la baisse des cours, qui ont surtout été lestés par une surabondance persistante d'offre aux Etats-Unis. En outre, l'information selon laquelle la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) est ressortie en plus forte hausse que prévu en juin pesait également sur les prix du brut. Cela "soulève la possibilité que les données sur les réserves de brut américaines cette semaine puissent bien voir leur récente série de baisses se transformer en hausses", ont noté d'autres analystes. Dans ce contexte, les investisseurs se préparaient à scruter les derniers chiffres hebdomadaires sur l'offre américaine que publiera jeudi le Département de l'Energie (DoE), un jour plus tard que d'habitude. Auparavant, la fédération American Petroleum Institute (API) publiera ses estimations mercredi après la clôture aux Etats-Unis. (Aps)