Les cours du pétrole échangé à New York s'affichaient à la hausse vendredi après l'annonce de la mort du roi Abdallah d'Arabie saoudite, premier exportateur mondial d'or noir.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars s'appréciait de 0,93 dollar, soit 2,01%, à 47,24 dollars dans les premiers échanges électroniques en Asie après être monté de 3,1% à New York.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance était inchangé, à 49,00 dollars. Le palais royal saoudien a annoncé la mort du roi Abdallah et son remplacement par le prince Salmane.
L'Arabie saoudite, membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), est le premier exportateur mondial de pétrole devant la Russie et les Emirats arabes unis et le deuxième producteur derrière les Etats-Uns, selon l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).
Le baril de pétrole a perdu plus de 50% depuis leur pic de juin 2014 sous l'effet de la surabondance d'offre - aggravée par la hausse de la production américaine - et d'une demande atone.
Le marché pétrolier comptait sur l'Opep pour soutenir les cours en réduisant sa production mais le cartel s'y refuse, plusieurs de ses membres influents, Arabie saoudite en tête, préférant rogner sur les marges pour préserver leur avantage concurrentiel.
Les douze pays de l'Opep, qui pompe un tiers de l'or noir mondial, ont ainsi décidé fin novembre de maintenir leur plafond de production de 30 millions de barils par jour pour les six mois suivants.
Certains experts ont notamment vu dans cette décision une volonté d'affaiblir l'exploitation des gaz de schiste aux Etats-Unis, afin de conserver ses parts de marché sur le marché mondial du brut.
Le secrétaire général de l'Opep Abdallah El-Badri a assuré jeudi que la politique de l'organisation s'appuyait sur des constats "purement économiques" et n'était "pas dirigée contre un pays en particulier".(Afp)