Les cours du pétrole grimpaient de nouveau mardi en fin d'échanges européens, portés par les déclarations de la présidente de la banque centrale américaine (Fed) et de nouvelles perturbations de la production du brut en Libye.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 59,41 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 51 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 39 cents à 49,84 dollars.

Lors de son audition devant la commission bancaire du Sénat américain, la présidente de la Banque centrale a estimé que des progrès "considérables" avaient été faits sur l'emploi même si les salaires augmentaient faiblement.

Le marché a réagit sur cette annonce "relativement positive pour la santé économique" notent les analystes. Mais ces derniers prévoient qu'à long terme, les fondamentaux baissiers vont reprendre le dessus.

Les cours du brut notamment le Brent ont été également aidés par de nouvelles perturbations en Libye. Une coupure du courant a perturbé la production des champs de Sarir et Messla qui approvisionnent le port de Hariga.

Il s'agit d'un "coup dur" pour la production libyenne, estiment les analystes. Les attentes des marchés sur une reprise des exportations depuis Marsa al Hariga après le redémarrage du pipeline qui le relie au champ pétrolier de Sarir avaient pesé sur les cours en début d'échanges européens.

La production du pays était tombée à environ 150.000 barils par jour (b/j) après l'attaque sur le pipeline il y a deux semaines.

"La barrière psychologique des 60 dollars a de fortes chances d'être franchie dans les prochaines séances, sous l'effet des perturbations en Libye qui soutiennent les cours depuis déjà quelques temps", notait Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque. (Aps)