Le pétrole s'affichait en légère hausse jeudi dans les échanges aisatiques, freiné par une nouvelle hausse des stocks américains qui ajoute au surplus d'offre mondiale.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril prenait deux cents, à 48,19 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance s'appréciait de 25 cents, à 57,79 dollars.

Le département américain de l'Energie (DoE) a annoncé mercredi que les réserves de brut avaient monté de 4,5 millions de barils à 448,9 millions la semaine dernière, ce qui marque un nouveau record depuis 84 ans mais n'a pas surpris les analystes qui tablaient sur une progression de 4,6 millions.

Le marché escompte "une forte pression à la baisse aujourd'hui sur les cours du brut" après la publication des dernières données du DoE et celles "sur la production américaine qui reste élevée", relevait Daniel Ang, analyste chez Phillip Futures.

La production américaine de brut a en effet franchi un record, au moins depuis le début en 1983 des statistiques du DoE sur le sujet, à 9,366 millions de barils par jour (mbj) la semaine dernière.

De plus, les réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des ةtats-Unis), qui servent de référence au WTI ont accéléré leur hausse, après un net ralentissement la semaine précédente, gagnant 2,3 millions de barils.

"Les cours devraient se maintenir dans une fourchette réduite au cours des deux prochaines semaines, jusqu'à ce que le marché y voie clair sur les négociations entre l'Iran et les Etats-Unis", notait par ailleurs Sanjeev Gupta, responsable des hydrocarbures pour l'Asie-Pacifique au cabinet de conseil EY.

L'Iran et les grandes puissances tentent de s'entendre sur un accord global autorisant certaines activités nucléaires civiles mais qui empêcherait Téhéran de se doter de l'arme atomique, en échange de la levée des sanctions internationales qui pèsent sur son économie.

Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, reverra son homologue iranien dimanche 15 mars à Lausanne en Suisse, pour un nouveau cycle de négociations, après celui de Montreux la semaine dernière.

Ces nouveaux entretiens bilatéraux au sommet entre les Etats-Unis et l'Iran se tiendront dans le cadre des négociations plus larges entre le groupe 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et Téhéran, sous l'égide de l'Union européenne.

Au terme de plus de 18 mois de pourparlers, les parties sont censées sceller un règlement, ou une "entente", politique avant le 31 mars, les détails techniques d'un accord complet seraient alors bouclés d'ici le 30 juin/1er juillet.

Mercredi, le "light sweet crude" (WTI) avait perdu douze cents à 48,17 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent avait en revanche gagné 1,15 dollar à 57,54 sur l'Intercontinental Exchange (ICE).(Afp)