Le moudjahid Mohamed Gharbi est enfin libre. Sa remise en liberté, bénéficiant d’une grâce présidentielle, intervient à l’occasion du 49ème anniversaire de l’indépendance. Tout un symbole ! Cette libération est l’aboutissement d’une mobilisation, d’un combat mené par le Comité de libération de Mohamed Gharbi. Les membres de ce comité, tous des jeunes, ont fait un travail remarquable de sensibilisation à travers les média, les sites de socialisation, comme facebook, twiter... Ils ont également initié des pétitions en faisant signer des intellectuels de renommée nationale et internationale.
« Le bon droit a triomphé », s’est fort justement exclamé son avocat maitre Boutamine en annonçant mardi sa libération. Car ce Moudjahid de 75 ans et officier de la glorieuse Armée de Libération Nationale (ALN), est injustement incarcéré depuis 2001, soit dix ans de détention, pour avoir tué un terroriste repenti Ali Merad qui s’était cru assez « gonflé » pour le provoquer, le menacer à l'aide d'un pistolet automatique (PA) lui le vaillant maquisard qui n’avait pu supporter l’affront. Lui le maquisard qui avait repris du service pour défendre l’Algérie contre les hordes terroristes, pour libérer des jeunes filles enlevées par Ali Merad et ses acolytes qui sévissaient dans la région de Souk Ahras.
Justice est donc rendu à Mohamed Gharbi dont la libération se veut aussi un hommage à tous ces maquisards et à tous les patriotes qui avaient pris les armes contre le terrorisme qui menaçait le République dans ses fondements. C’est aussi un message pour les islamistes repentis ou encore en activités dans les maquis pour leur signifier que la Concorde puis la réconciliation nationale, qui les a exonéré de leurs crimes, ne signifie pas qu’il ont le mot de la fin. Le message est d’autant plus significatif qu’il intervient dans un contexte politique de consultations où les islamistes cherchent à se replacer sur l’échiquer.
Aujourd'hui Mohamed Gharbi est enfin libre, en ce jour béni d'anniversaire de l'indépendance arrachée, et honte à ceux qui traitaient les hommes de sa trempe et ceux qui ont sauvé la république en 1992 de "janviéristes" et honte à ceux qui se posent des questions quant à la libération de ce héros.