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Le ministre des affaires religieuses met en garde contre le péril de la radicalisation religieuse

24-06-2015 06:50  Abbès Zineb

C’est un ministre des affaires religieuses, adepte de référent religieux national, qui est l’invité du journal Liberté. Devant une assistance nombreuse entre journalistes, universitaires, Mohamed Aissa n’a pas mâché ses convictions  en mettant en garde contre le péril de la radicalisation constituant une menace réelle pour l’Algérie, alors que les séquelles de la décennie noire ne sont toujours visibles.

Se disant partisan d’un islam du « juste milieu », de « tolérance » et de « cohabitation » , Mohamed Aissa veut , comme il l’a bien souligné  « immuniser la pratique de la religion  dans la mosquée et œuvrer à dé radicaliser la société ».

La société algérienne est donc à ce point sous la menace du radicalisme. A en croire le ministre des affaires religieuse, le risque est bien réel du fait de l’influence de certains  Chouyoukh autoproclamés qui véhiculent des idées extrémistes, fanatiques, loin de l’islam du juste milieux, marqueur par excellence de l’identité algérienne.

Sans citer personnes, pour éviter toute polémique, le ministre fait certainement allusion à l’inénarrable Hamadache qui a encore fait des siennes cette semaine en demandant la création d’une « ambassade de Daâch en Algérie (sic !). Le ministre déplore que ce type de charlatan puisse avoir un accès facile à certains plateaux de télévision, notamment Echourouk TV pour répandre ses idées obscurantistes.

Tout en avouant son impuissance à intervenir au niveau de ces télévisions, le ministre renvoie la balle à son collègue de la communication, mais surtout à l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) présidée par Miloud Chorfi qui, pour le moment, faut-il le souligner, se contente de molle mise en garde  contre ces télévisions qui sont en train de faire le lit d’une prochaine explosion dans le pays.

55 mosquées dirigées par des salafistes

Mais précise encore le ministre, les salafistes ne sont pas que sur les plateaux de télévisions, ils tiennent aussi certaines mosquées où ils officient bénévolement en tant qu’imams. Là aussi, le ministre avoue qu’il a les mains liées, car ces imams disposent de dérogations légales. Un chiffre : rien que dans la wilaya d’Alger, il y a au moins 55 mosquées dirigées par des salafistes ! Rien que çà !

Le ministre des affaires religieuse alerte aussi contre la multiplication de courants religieux étrangers à notre culture, en citant le Wahhabisme, le Chiisme, l’Ahmadisme… Justement, quelle parade face  à ce péril qui prend en otage, la foi sincère des jeunes algériens ? Le ministre annonce la mise en place d’un Observatoire de lutte contre le fanatisme, l’intégrisme. Ceci pour le court terme. Pour le long terme , c’est l’Académie de la Fatwa, une institution qui verra, selon lui le jour après la révision de la constitution.



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