Le dixième congrès du FLN, qui a vu le sacre de Amar Saâdani, vient de connaitre son ultime acte de procédure, en l’occurrence sa validation par le ministère de l’intérieur et des collectivités locales. Le congrès est donc jugé conforme à la loi sur les partis politiques et au règlement intérieur du FLN.

Le quitus du ministère de l’intérieur n’est, au demeurant, qu’une formalité, car on voyait mal un avis contraire, d’autant que c’est ce même ministère qui avait donné le feu vert pour la tenue du dixième congrès les 28, 29 et 30 mai dernier. Le quitus du ministère de l’intérieur contient un message subliminal destiné aux redresseurs qui se voient ainsi déboutés, à nouveau dans leur démarche de faire annuler le congrès.

On se souvient qu’à la fin des travaux, Abderahmane Bélayat soutenait qu’il était en possession de documents à même de fonder une procédure en annulation. Fin de non- recevoir pour Bélayat et compagnie qui ont le choix entre une tentative de réconciliation avec Saâdani, avec l’espoir d’un repêchage ou alors la traversée du désert et un risque de mort politique en chemin, car cette traversée risque d’être longue, alors que la plupart des redresseurs sont tous des dinosaures à dater au carbone 14.

Sorti grand vainqueur du congrès, Saâdani a tout le temps devant lui pour peaufiner la composante du futur Bureau politique. Cette instance devrait compter une vingtaine de membres. Et logiquement, elle doit se faire en fonction des deux mots d’ordre du congrès, à savoir rajeunissement et féminisation. Cette opération interviendra probablement après l’Aid. En attendant, Amar Saâdani attend un geste de « gratitude » du président Bouteflika : sa nomination comme ministre d’Etat, un peu à l’instar d’Ahmed Ouyahia, le chef du RND. Pour avoir pris, comme jamais, la défense du président Bouteflika, Saâdani mérite bien ce geste pour que sa consécration soit pleine et entière.