Décidément, le makhzen voit le fantôme de l’Algérie partout.La désignation de John Bolton, un ancien de l’administration de George Bush,comme conseiller à la sécurité nationale à la place du général Mc Master limogépar un tweet du président Donald Trump.
Il n’en fallait pasplus pour voir le makhzen si sensible aux bruits et aux chuchotements enprovenance des Etats- Unis, complètement paniqué. John Bolton, qui est une ancienne figure dela diplomatie américaine au Conseil de sécurité durant les années Georges W.Bush, fait craindre le pire au royaume dans sa seule affaire à défendre, àsavoir la poursuite de sa colonisation du Sahara occidentale. Bolton est eneffet dépeint comme un «pro Polisario et un ami de l’Algérie». Rien que cela !
La presse marocaine s’attend à ce que cette désignationprovoque des «grincements de dents» au royaume puisque, lit-on, «l'anciendiplomate n'a jamais caché sa proximité avec l'Algérie et le Polisario».
Elle en pour preuve que cet ancien représentant desEtats-Unis à l'ONU, du 1er août 2005 au 9 décembre 2006, «s'était montréhostile aux intérêts du royaume (…) et avait notamment défendu un élargissementdu mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Saharaoccidental et l’organisation d’un référendum d'autodétermination».
Des positions, qui rappellent au mauvais souvenir des médiasmarocains, celles de «son mentor» James Baker avec qui John Boltonavait travaillé au sein de l’équipe du premier envoyé personnel du secrétairegénéral des Nations unies pour le Sahara occidental. John Bolton est égalementconnu pour être un membre du Baker Institute.
Le makhzen croit savoir que la nomination de Bolton sera «bienaccueillie» à Tindouf» en référence aux camps des réfugiés sahraouis. Bienqu’il fût un faucon parmi les faucons de la Maison Blanches, durantl’administration Bush, le makhzen ne retient que la position de John Bolton àl’égard du conflit sahraoui et de ses liens supposés «amicaux» avecl’Algérie.