Algérie 1

Icon Collap
...

Le gouvernement envisage l’augmentation des prix des carburants

27-06-2015 17:24  Abbès Zineb

Le carburant à bon marché en Algérie, c’est bientôt le début de la fin. C’est du moins ce qu’il convient d’entendre à travers les propos du ministre de l’énergie Salah Khebri. Ce dernier, par souci de ne pas effrayer l’opinion publique, parle de « rationalisation » et non de « rationnement » de la consommation.

Mais à en croire le ministre, le projet est encore au stade de la maturation,  "Nous sommes en train de réfléchir sur les meilleurs moyens à mettre en place pour limiter le gaspillage et pour lutter contre la contrebande des carburants", a expliqué le ministre qui a évoqué la possibilité d’une carte de carburant qui permettrait un plafonnement de la consommation subventionnée du gasoil et de l’essence.

"Rationalisation et non rationnement"

"Il s'agit d'une rationalisation et non d'un rationnement de la consommation (...). Nous n'allons pas toucher à l'utilisation rationnelle des carburants par les citoyens", a insité M Khébri, en marge d'une visite d'inspection du projet d'extension des capacités de stockage des carburants du dépôt de Naftal de Caroubier (Alger).

Pour le ministre de l’énergie, le recours à cette mesure est rendu impératif par deux facteurs. Primo, lutter contre le gaspillage du produit du fait de sa non cherté car subventionné ; secondo, tenter de porter un coup à la mafia des « Hallabas » , cette faune de trafiquants de carburants qui  « refoulent » quotidiennement vers le Maroc, notamment des milliers de litres, réalisant des bénéfices astronomiques.

Toutes les mesures prises pour lutter la fuite du carburant au niveau des  frontières et malgré une tapageuse compagne médiatique, se sont avérées vaines. En Algérie, tout le monde sait que la mafia des hallabas a des prolongements au sein des centres de pouvoir qui lui assurent protection et impunité en contrepartie de gracieuses commissions.

A Tlemcen, une ville pourtant connue pour le dynamisme des PME, spécialisées dans l’artisanat, tout le monde s’est converti dans le commerce du carburant qui rapporte gros. Il faut dire que les précédents gouvernements ont rechigné à prendre pareille mesure  de crainte de provoquer des réactions négatives de la population. Mais aujourd’hui, la situation devient intenable. Ce mécanisme de rationnement est une mesure de bon sens qui s’impose.



Voir tous les articles de la catégorie "A la une"