Ali Laskri, membre du directoire du FFS était chez lui ce samedi à Boumerdès pour y rencontrer les militants du parti. Lors de son point de presse, il évoquera par la bande la réforme des services de sécurité, en écho aux dernières déclarations d’Amar Sâadani.

« Cette revendication a de tout temps été celle du FFS, nous nous félicitons que d’autres parties y souscrivent aujourd’hui », dit-il. « Il faut d’abord un État de droit, et pour cela seuls les actes comptent », dit l’ex premier secrétaire du FFS. Ce dernier profitera pour faire une évaluation des consultations avec les partis politiques et autres organisations de la société civile au sujet de l’initiative du parti.

« Nous prenons tout notre temps pour aboutir à la conférence nationale du consensus et nous voulons une alternance réelle et non clanique » affirme t-il serein en disant comprendre les réticences de certains partis politiques qui ont rejeté l’initiative du FFS « faute de l’avoir bien comprise ».

Un effort de pédagogie est donc nécessaire pour la direction du FFS pour venir à bout des réticences. D’ailleurs Ali Laskri citera le cas du Chili sous la dictature de Pinochet où il aura fallu pas moins de 3.000 rencontres et réunions pour mettre fin à son régime despotique. Comme pour justifier encore les réticences, Laskri convoquera la Révolution algérienne pour dire qu’en 1954 tout le monde n’était pas sur la même longueur d’onde.

C’est dire que la direction du FFS veut donner au temps le temps pour faire aboutir son projet de conférence pour le consensus national. L’invitation est donc lancée aux partis et personnalités pour être présents au second round des consultations. Même la date des 23 et 24 février annoncée vendredi n’est pas quelque chose de gravé dans le marbre, assure Ali Laskri « Ce ne sont que des propositions , et nous restons à l’écoute pour arrêter une date consensuelle » .