La célébration du 20 avril, qui a mis au grand jour la progression des idées du MAK en Kabylie a certainement donné à réfléchir au FFS qui a pris conscience du danger. Parlant de la dégradation de la situation politique du pays, Mohamed Nebbou dira que « c’est dans ce contexte de déliquescence générale qu’il faut replacer l’apparition d’un mouvement séparatiste en Kabylie. C’est un mouvement jusque-là minoritaire, mais la déliquescence de l’Etat, l’absence de projet de développement , l’obstruction des perspectives d’avenir pour une jeunesse privé de droit au travail, à l’exercice des libertés, à son épanouissement social, politique et culture …. »
Pour le premier secrétaire du FFS, "toutes ces raisons poussent les jeunes kabyles à protester, à reprendre des mots d’ordre séparatistes qui faisaient rire les gens, il n’y a pas encore si longtemps. « Face aux velléités séparatistes et aux mirages qu’elles véhiculent, le FFS brandit l’unité nationale qui fait partie du serment de Hocine Ait Ahmed.
"Au FFS, notre combat et notre attachement à l'Unité nationale et à l'intégrité territoriale de l'Algérie sont indéfectibles. Ils sont étroitement liés à notre identité politique tout comme notre engagement pout Tamazight et les autres composantes de la personnalité algérienne et de l'identité nationale" a- t-il insisté. Pour le premier secrétaire du FFS Tamazight ne saurait se suffire à elle-même, car son parti ne peut la concevoir "sans la liberté et la démocratie".
Mohamed Nebbou met en garde des partis politiques contre "la récupération de la colère (des) jeunes de la Kabylie" par certaines parties animées par "des intérêts personnels et des visées de repositionnement". Allusion au RCD et à son discours ambigu contre le MAK. Mohamed Nebbou dira que les problèmes rencontrés par les jeunes de Kabylie sont les mêmes que ceux que connaissent les jeunes dans d'autres régions du pays.
Dans la première partie de son discours, Mohamed Nebbou dressera un réquisitoire au vitriol contre le pouvoir et sa gouvernance. « Des rives de la Méditerranée aux confins du Sahara, chaque jour des algériens se lèvent et protestent contre leurs conditions de vie, contre la pauvreté, contre la Hogra, contre l’absence de justice, contre la corruption, contre le mépris ».
Devant ce qui est qualifié d’ « impasse », le FFS revient à la charge sur sa proposition « d’ouvrir un processus de sortie de crise avec les algériens en s’appuyant sur ce que ce peuple généreux et imaginatif peut donner de plus positif. Cela fait des années que nous disons au pouvoir : n’ayez pas peur de votre peuple ! Allons vers la construction d’un consensus national qui redonne un nouveau souffle à cette Algérie meurtrie .»