Comme annoncé la veille dans sa conférence de presse, le FFS a entamé mardi sa tournée des partis politiques pour leur présenter son projet de conférence de consensus national. A tout seigneur tout honneur. C’est le siège du FLN à Hydra qui a été la première destination de la délégation de FFS reçue par Amar Saâdani entouré des membres de son Bureau politique.
Cette rencontre qui s’est déroulée en présence de la presse a donné lieu à des échanges de politesses entre les deux délégations. Ainsi, le chef du FLN n’a pas tari d’éloges sur le FFS en soulignant sa matrice révolutionnaire patriotique comme le FLN. Il soulignera aussi « la relation cordiale » qui existait entre Hocine Ait Ahmed, grande figure de l’histoire du Mouvement national » et Abdelaziz Bouteflika, président d’honneur du FLN.
Ceci pour la forme. Quant au fond c'est-à-dire la réponse du FLN à la proposition du FFS, Saidani l’a qualifié d’ « initiative louable dés lors qu’il s’agit de trouver des solutions aux problèmes du pays ». Ce sera donc au Bureau politique du FLN d’étudier la proposition et de faire connaitre sa réponse prochainement, a expliqué le chef du parti.
Mais Saâdani a profité de la présence de la délégation du FFS pour passer un certains nombre de messages politiques. Il reviendra ainsi à la charge sur le gouvernement en disant son souhait de voir les grands partis politiques y siéger. Une façon de tendre la perche au FFS. En revanche Saidani dira toute sa défiance à l’égard des technocrates.
Il évoquera aussi la situation qui prévaut aux frontières sud du pays, laissant entendre des « velléités d’ingérence ». D’où son appel à renforcer le front intérieur, comme priorité politique. Un point de vue que soulignera aussi le chef de la délégation du FFS qui parlera de stabilité interne.
Mohand Amokrane Chérifi expliquera que son parti ira au bout de sa démarche en rencontrant l’ensemble des partis politiques et personnalités et organisations de la société civile. Suite à quoi une évaluation sera faite pour voir dans quelle mesure il sera possible d’entamer la seconde phase des rencontres multilatérales.