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Le congrès extraordinaire devrait les trancher : Le FFS face à ses contradictions

17-02-2018 18:09  Amel Benabi

LeFront des Forces Socialistes (FFS) est à la croisée des chemins. La démissioninattendue du député Ali Laskri, également membre de l’instance présidentielle,a tôt fait de précipiter le parti dans la crise organique. En effet, il esttenu statutairement de convoquer un congrès extraordinaire pour élire troismembres de cette instance sans lesquels la direction actuelle est frappée dusceau e l’illégitimité. Le conseil national réuni ce weekend, n’a pu queremettre à plus tard (9 mars prochain) la décision de convoquer l’inévitable congrès.

Dessources internes font état de débat houleux et d’échanges à fleurets mouchetésentre les membres du Conseil national qui sont tombés à bras raccourcis sur lesnababs du parti notamment le clan des Bahloul qui empêcherait  tout débat démocratique au sein du parti pours’assurer le contrôle de l’appareil.

Ladécision d’ajourner la décision à la prochaine session du Conseil national le 9mars prochain est en soi une manière d’absorber la colère qui couve dans leplus vieux parti de l’opposition qui n’est plus que l’ombre de lui-même depuisle décès de son chef charismatique. A défaut d’éviter un congrès extraordinairequi risque de tourner au pugilat, la vieille garde du FFS va ainsi tenter demanœuvrer dans els coulisses pour s’assurer que ce rendez-vous organique se fassedans la dentèle.

Quoiqu’il en soit, le front qui a su jusque là ravaler sa façade en se débarrassantpar des moyens peu orthodoxes  des«agitateurs»n ne pourra plus cacher ses contradictions. Le coup de massue deLaskri  qui appartenait pourtant au clandes gardiens du temple, prouve que la coupe est pleine et qu’il n’est pluspossible de colmater les brèches d’un parti qui prend eau de toute part.

Laformation de feu Hocine Ait Ahmed est condamnée à s’adapter aux standards degestion démocratique des partis modernes, faute de quoi elle risque l’implosion.

Lecongrès extraordinaire est de ce point de vue là une occasion de faire un bilansans concession d’une gestion surannée ou la manière forte l’emporte sur ledébat d’idées.    

Le FFSest appelé à faire une autocritique et pourquoi pas des révisions déchirantespour sortir indemnes d’une fronde interne contre une gestion opaque, devenueinsupportable y compris pour les fidèles parmi les fideles. Cela pourrait êtreun mal pour un bien pour ce parti pas comme les autres de par son histoire et soncapitale de crédibilité forgé durant les années de braise.

Mais cecapital a été t dilapidé ces dernières années par le fait de positionnementflous et des méthodes peu démocratiques dont usait et abusait la directionactuelle pour éliminer ceux qui ne partagent pas ses démarches.

Lesrésultats des législatives et locales auront d’ailleurs prouvé le repli duparti en terme de popularité même dans son fief traditionnel en Kabylie. C’estdire que le FFS est entré dans une bataille de survie en tant que forcepolitique respectable et respectée.    



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