Le collectif des mozabites d’Europe est à nouveau monté au créneau  pour dénoncer le drame qui se joue à Ghardaïa et averti que l’avenir de l’unité nationale est en train de se jouer  dans la vallée du Mzab. Ou les algériens se mobilisent pour isoler les terroristes et criminels responsables des exactions, ou s’en est fini du vivre ensemble national, met en garde Abdellah Zekri (photo), le signataire du communiqué.

Car pour lui, « Ce qui se passe au Mzab est un premier pas qui mène aux situations inextricables ». Décrivant la situation, le collectif des mozabites d’Europe parle des villes « de Guerrara et de Melika (qui) sont assiégées par des groupes terroristes locaux. Les routes sont coupées par des barrages de terroristes armés. À Ghardaïa, Bounoura et Berriane, les criminels et les voyous pillent, brûlent et tuent en toute impunité ».

Constatant que la situation perdure depuis dix-huit mois, les signataires du communiqué s’interrogent de savoir s’ « il existe une autorité dans le pays » face au silence assourdissant en réponse aux appels de détresse des victimes.   « Jusqu’à quand ce silence assourdissant ? Où est le président de la République ? Où est le chef du gouvernement ? Que sont devenues les promesses répétées de ce dernier de rétablir l’ordre républicain et la justice ? », s’interroge encore Abdellah Zekri qui pointe du doigt les auteurs de certains prêches takfiristes qui ont un discours de haine contre la société mozabite pour sa spécificité religieuse linguistique et culturelle.

Abdellah Zekri, évoquant le ballet des responsables politiques dans la région, y voit un manque de conviction. Preuve selon lui est que cette démarche s’est avérée inefficace. Enfin, le communiqué se termine par un appel aux algériens à qui il est demandé d’exiger des responsables d’intervenir « pour protéger les populations soumises au diktat des terroristes dont l’objectif à travers le Mzab est la création de zones de chaos et de non droit favorable à tous les trafics ».