Les prix du pétrole ont enregistré une augmentation en fin d'échanges européens après la publication des derniers chiffres sur les stocks américains de brut, qui ont pourtant atteint un niveau historiquement haut. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 32,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,05 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 82 cents à 32,27 dollars. "Les prix du pétrole ont été entraînés de gains en pertes avant de renouer de nouveau avec la hausse, qui s'est maintenue en dépit de la publication d'une consolidation des stocks (de brut américain) bien plus forte qu'attendu", notait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Lors de la semaine achevée le 22 janvier, les réserves commerciales de brut ont monté de 8,4 millions de barils pour atteindre 494,9 millions de barils, soit leur plus haut niveau depuis 1930, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg n'avaient tablé que sur une progression de quatre millions de barils. Les stocks d'essence ont de leur côté avancé de 3,5 millions de barils, plus que la petite hausse de 500.000 barils prévue par les experts de Bloomberg, mais un peu moins que la progression de 4,1 millions annoncée par l'API.
En revanche, les réserves de produits distillés (gazole, fioul de chauffage, kérosène, etc.), ont baissé de 4,1 millions de barils, soit plus que le déclin de 1,5 million qu'avaient estimé les experts de Bloomberg et que le recul de 600.000 barils que l'API avait annoncé. Dans un contexte de déprime du marché lié aux excédents, les chiffres officiels du gouvernement américain sont moins défavorables que les estimations de la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait annoncé la veille un bond de 11,4 millions de barils des stocks de brut.
Pour Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com, les investisseurs se sont focalisés sur les quelques bonnes nouvelles du ministère américain de l'énergie, à savoir la baisse des réserves du terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud) "pour la première fois en 11 ans", qui ont décliné 800.000 barils, et celle des produits distillés.(Agences)