Le Ministère de l'éducation nationale a réagi ce soir dans un communiqué pour apporter des précisions sur les fuites massives des sujets du baccalauréat en indiquant que "Si les premières opérations d'examination se sont déroulées dans des conditions normales, dans le format de déroulement du Baccalauréat, les épreuves du BAC, quant à elles, ont subi une série d'attaques informationnelles massives (faux sujets) sur internet à travers des pages et sites sur les réseaux sociaux, avant, pendant et après les épreuves. C'est dire que l'examen du BAC a concentré toute une énergie et un arsenal technologique et télématique impressionnants, eu égard aux enjeux qu'il cristallise au sein de la société et des espoirs qu'ils suscitent chez les familles algériennes."
Le département de Mme Benghabrit précise ensuite qu' "A l'issue de la deuxième journée, et suite aux enquêtes menées avec diligence par les services compétents, des correspondances étaient établies entre des sujets diffusés chaque soir, à des heures tardives, et les contenus officiels des épreuves de l'examen. Cette diffusion des sujets a concerné la filière Sciences expérimentales et par ricochet trois autres filières ayant des matières communes avec la précitée. S'il peut étre affirmé que les candidats, consultant des pages sur les réseaux sociaux, ne croyaient pas en la teneur des dizaines de sujets (souvent faux), majoritairement, le reste des élèves contunuaient à travailler normalement en comptant sur leurs propres ressources. C'est pourquoi il a été décidé, prioritairement d'assurer un déroulement normal pour les filières", affirme la même source.
"Les enquêtes diligentées immédiatement ainsi que les mesures élaborées selon des protocoles précis ont permis notamment au centre de prévention et de lutte contre la criminalité informatique et cybercriminatité de la Gendarmerie nationale, d'identifier les plateformes d'échanges (plus de 15) ainsi que les profils Facebook (150 identifiés dont certains domiciliés à l'étranger)", ajoute t-on.
"De manière générale, en matière de déroulement de l'examen, les premiers éléments de conclusion font ressortir, sur un plan interne, la restriction des pratiques tradionnelles de triches et fraudes dans les salles d'examen, à concurrence de 20 °/, rapidement détectées par les acteurs de l'éducation: copiage, usage de documents miniaturisés, l'exclusion de fraudeurs: 121 candidats pour usage des technologies de la communication (téléphone portable), des sanctions contre les retardataires: 907 cas dont 728 candidats libres (80 °/) et 179 candidats scolarisés (20 °/)", souligne le ministère.
"La fraude sur intervention externe aux classes d'examen, par diffusion des sujets de la filière Sciences experimentales, au nombre de sept, appellent des décisions fermes à l'égard des auteurs de cette démarche, dans le sens largement partagé par la communauté éducative, en matière de préservation de la crédibilité du BAC et des principes de mérite, d'équité et d'édalité des chances entre tous les candidats", conclut le communiqué.