Le secteur de la culture sera touché par l'austérité prônée par l'Algérie pour faire face à la conjoncture économique difficile liée directement à la baisse des prix du pétrole. Considéré déjà comme parent pauvre du développement, le secteur de la culture va devoir, à nouveau, "serrer la ceinture" en révisant son budget à la baisse de l'ordre de 36%
C'est le Secrétaire général du ministère de la Culture, Smaïl Oulebsir, qui a révélé ce chiffre, dimanche, sur les ondes de la radio nationale tout en soutenant que c'est une "opportunité" d’ouvrir la culture à l’investissement privé, national et étranger.
Oulebsir n'a pas manqué de préciser que cette ouverture va concerner tous les segments d’activité du monde culturel, qu’il s’agisse de cinéma, de théâtre, de musique ou de l’organisation de spectacles. Dans le même sillage, il a rappelé que des quelque 450 salles de cinéma très peu fonctionnent actuellement alors que l’Algérie a été le premier pays en Afrique à disposer d’une école du cinéma avant d'inviter les investisseurs nationaux et étrangers à s'intéresser à ce segment de la culture.
Observant que la culture a, des années durant, été considéré comme le "parent pauvre" de tous les secteurs d’activité, (à peine 0,18% du budget de l’Etat en 2000), il indique que la part qui lui était consentie a crû de 800%, mais pour être consacrée, pour l’essentiel, à l’organisation de festivals et de méga évènements tels ceux d’Alger, capitale de la culture arabe, Tlemcen, capitale de la culture Islamique ou bien de Constantine, capitale de la culture Arabe.
De la maitrise d’organisation des festivals en particulier, (176 organisés durant l'année 2015), le Secrétaire général du ministère de la culture a reconnu que "nous avons manqué de savoir-faire au niveau des procédures", ajoutant que le nombre de ces derniers allait être revu à la baisse
Faisant mention aux nombreuses bibliothèques (616), créées à travers le pays, aux efforts investis pour réaliser des Maisons de la culture, des théâtres de verdure et autres musées, Oulebsir admet, par ailleurs, que le souci, aujourd’hui, est d’en faire des institutions "fonctionnelles".