Algérie 1

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L'assureur international CREDENDO dégrade l'Algérie dans la catégorie C

02-10-2015 13:46  Pr Abderrahmane Mebtoul

Encore une mauvaise nouvelle, l’assureur international CREDENDO dans sa note datant du 02 octobre 2015, dont les notes et rapports sont considérés comme une référence mondiale par les investisseurs internationaux, vient de dégrader l’Algérie dans la catégorie C, à savoir la catégorie des pays présentant le risque commercial le plus élevé (sur une échelle allant de A à C), invoquant un seuil négatif pouvant décourager les investisseurs étrangers à venir en Algérie, la raison invoquée étant une dépréciation d’environ 30 % du dinar algérien par rapport au dollar, l’économie algérienne demeure dominée par l’État avec la règle 49/51% et s’avère encore déficiente en matière.

Cela est renforcé par la récente déclaration, en cette fin de septembre 2015, mettant fin à toutes les supputations algériennes et vénézuéliennes, de l’Arabie Saoudite et du Koweït pour qui il n’est pas question d’une réunion extraordinaire de l’OPEP et d’une baisse des quotas. A cela s’ajoute la position de la Russie qui n’est pas intéressée du fait de sa situation financière d’une baisse de sa production, ayant de fortes capacités, en attendant l’entrée de l’Iran en janvier 2016.

Ainsi, le cours du bas du pétrole risque d’être inférieur à 60/70 dollars pendant de longues années, induisant des tensions budgétaires inévitables. La leçon que l’on peut tirer du rapport de DAVOS pour l’Algérie est que le bilan est très mitigé malgré l’importance de la dépense publique entre 2000/2014.

Selon un rapport de l’OCDE dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport à des pays similaires au sein de la région MENA, l’Algérie souffre d’un environnement des affaires contraignant que l’on croit résoudre par des lois alors qu’il s ‘agit de s’attaquer au fonctionnement de la société : bureaucratie- système financier et système socio-éducatif inadapté, le foncier, occasionnant des coûts de transaction élevés.

Il reste encore beaucoup d‘efforts à faire, renvoyant tant à des facteurs politiques, sociaux , culturels qu’économiques pour libérer les énergies créatrices, attirer les véritables créateurs de richesses privés locaux et internationaux confrontés à la lourdeur bureaucratique et au manque de visibilité et de cohérence de la politique socio-économique supposant une autre organisation institutionnelle gouvernementale autour de grands ministères et de grands éco-pôles régionaux sous tendue par des objectifs stratégiques précis.



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