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L'Arabie saoudite étudie un relèvement des prix du carburant sur le marché local

27-10-2015 15:07  Abbès Zineb

L'Arabie saoudite étudie un relèvement des prix des produits pétroliers sur le marché local où ils sont fortement subventionnés, a annoncé le ministre du Pétrole dont le gouvernement est confronté à un déficit budgétaire record dû à la chute des cours du brut.

"Les prix finiront par augmenter", a déclaré Ali al-Nouaïmi en marge d'une conférence sur l'énergie à Ryad. "Est-ce à l'étude? La réponse est 'oui'", a-t-il ajouté sans plus de détails en réponse à une question sur une possible augmentation des prix du carburant dans le royaume, parmi les plus bas au monde.

En 2013, une étude de l'université américaine Berkeley a démontré que le royaume saoudien avait les plus importantes subventions du carburant au monde, avec un record de quelque 25 milliards de dollars en 2012. La consommation de carburant en Arabie saoudite a été multipliée par neuf depuis 1971, selon l'étude.

Les prix du carburant à la pompe sont les moins chers dans la région du Golfe et parmi les plus bas dans le monde. Les automobilistes peuvent ainsi faire le plein à quelque 6 dollars pour une voiture normale et à 18 dollars pour une véhicule tout terrain. L'électricité et l'eau sont également fortement subventionnées.

Un responsable de la Banque mondiale avait indiqué l'an dernier que les monarchies pétrolières du Golfe dépensaient plus de 160 milliards de dollars en subventions des prix du carburant. Près de la moitié de cette somme revenait à l'Arabie saoudite.

Le royaume tire 90% de ses revenus du pétrole, dont les prix ont baissé de plus de moité depuis l'an dernier sur le marché international.

Le pays, riche en minerais comme la bauxite et les phosphates, est capable de diversifier son économie pour réduire sa dépendance du pétrole, ont indiqué les responsables saoudiens. "le royaume est un pays doté de beaucoup de minerais, dont les phosphates, la bauxite, l'or et la silice", a déclaré M. Nouaïmi, niant toutefois que l'effondrement des cours du brut a amené son pays à accélérer l'exploitation de ses minerais. "Chaque pays sage diversifie son économie".

Le vice-ministre saoudien pour les Ressources minières, Sultan Chawli, a indiqué pour sa part que le royaume espérait voir le secteur minier contribuer à hauteur de 4% à 6% du PIB à l'horizon 2035.

Le gouvernement veut faire du secteur minier le troisième "pilier de l'économie, après ceux du pétrole et de la pétrochimie, selon les autorités.

Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu pour l'Arabie saoudite un déficit budgétaire représentant 19,5% de son PIB, soit quelque 130 milliards de dollars cette année, indiquant cependant que ce déficit devrait baisser en 2016.

Les Emirats arabes unis, un autre pays pétrolier du Golfe, a levé en juillet les subventions sur les prix du carburant, une mesure qui devrait faire épargner au Trésor public des milliards de dollars.(Afp)



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