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L'Arabie saoudite et ses alliés rompent avec le Qatar, accusé de "soutenir le terrorisme"(Actualisé)

05-06-2017 05:37  Kaci Haider

Mise à jour à 8h45 : Deux autres pays ont décidé lundi de rompre leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Il s'agit de la Libye et du Yémen.

Le gouvernement yéménite a ainsi rompu les relations avec le Qatar, membre de la coalition militaire arabe opérant au Yémen, en l'accusant de liens avec les rebelles Houthis pro-iraniens  et de soutien aux groupes jihadistes.  

Le Yémen et la Libye viennent d'emboîter le pas à l'Arabie saoudite, aux Emirats arabes  unis, à Bahreïn et à l'Egypte, tous membres de la coalition arabe, qui ont  rompu plus tôt les liens avec Doha, accusé de soutenir "le terrorisme".

07h37: L'Arabie Saoudite, les Emirats, le Bahreïn et l'Egypte ont tour à tour annoncé, à l'aube de ce lundi, la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar accusé de soutenir le terrorisme  y compris Al-Qaïda, le  groupe Etat islamique (EI) et la confrérie des Frères musulmans.

L'agence officielle saoudienne SPA a annoncé que Ryad rompait ses relations  diplomatiques et fermait ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec  le Qatar pour "protéger sa sécurité nationale des dangers du terrorisme et de  l'extrémisme".    

"L'Arabie saoudite a pris cette mesure décisive en raison des sérieux abus  des autorités de Doha tout au long des dernières années (...) pour inciter à la  désobéissance et nuire à sa souveraineté", a déclaré un responsable saoudien cité par des agences de presse.    

Pour le même responsable, "le Qatar accueille divers groupes terroristes pour déstabiliser la région,  comme la confrérie des Frères musulmans, Daech (acronyme en arabe de l'EI) et  Al-Qaïda".

Selon lui, Doha soutient aussi "les activités de groupes terroristes  soutenus par l'Iran dans la province de Qatif (Est)", où se concentre la  minorité chiite du royaume saoudien, ainsi qu'à Bahreïn, secoué depuis  plusieurs années par des troubles animés par la majorité chiite de ce pays.    

Ce "séisme" diplomatique au Moyen-Orient intervient deux semaines après un voyage de Donald Trump qui avait exhorté  les pays musulmans à se mobiliser contre l'extrémisme.

Le Qatar accuse à son tour ses voisins du Golfe de chercher à le mettre sous tutelle, en réaction de cette décision de l'Arabie Saoudite et ses alliés de rompre leurs relations diplomatiques.

Comme il dénonce comme "injustifiée" la rupture des relations par d'autres pays  du Golfe  annoncée par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes  unis et Bahreïn, ainsi que par l'Egypte.  

 Le ministère  des Affaires étrangères du Qatar écrit dans un communiqué que "ces mesures sont "injustifiées" et "sans fondement". Et qu'elles ont un "objectif  clair: placer l'Etat (du Qatar) sous tutelle, ce qui marque une violation de sa  souveraineté" et est "totalement inacceptable", a-t-il ajouté.

De Sydney, le chef de la  diplomatie américaine Rex Tillerson a pressé les pays du Golfe de rester unis.    

Il s'agit de la crise la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil  de coopération du Golfe (CCG: Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis,  Koweït, Oman, Qatar).




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