La visite du président français à Alger est de ces évènements majeurs qui marquent la vie politique. Côté français, c’est le président Hollande lui-même qui a communiqué sur sa visite à travers ses déclarations à l’aéroport, mais surtout sa conférence de presse.
Au lendemain de cette visite, on tire un bilan aussi du côté algérien. Et c’est le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale Ramtane Lamamra qui s’est soumis à l’exercice pour dire d’abord que cette visite a permis aux deux chefs d'Etat "d'évaluer les avancées et les acquis et pour donner une impulsion renouvelée à l'œuvre de rénovation et de développement de la relation algéro-française", a-t-il expliqué dans une déclaration à l’APS.
Revenant sur la genèse de cette visite, le MAE algérien souligne qu’elle (la visite) « a été conçue, préparée et réalisée non seulement en tant que couronnement d'une étape qualitative importante durant laquelle les bases du partenariat d'exception ont été posées de manière méthodique, mais également en tant que point de départ d'une nouvelle, tout aussi importante, de consolidation, de diversification et d'élargissement de la coopération autour d'ambitions sans cesse plus grandes, dans l'équilibre des intérêts et une valorisation optimale des avantages comparatifs et des complémentarités ».
Evoquant les entretiens entre les deux présidents Lamamra notera dans sa déclaration que le Président Abdelaziz Bouteflika "a eu avec son homologue français des entretiens denses et de vaste portée qui ont ouvert de nouvelles perspectives au partenariat d'exception entre l'Algérie et la France ». Ainsi, selon lui, les deux chefs d'Etat "ont pu faire le constat que les instruments de pilotage que sont le Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN) que co-président les Premiers ministres des deux pays et le Comité mixte économique algéro-français (COMEFA) fonctionnent bien".
Les dossiers sensibles comme le contentieux mémoriel ainsi que la dimension humaine sous-jacente à la relation bilatérale ont également fait l’objet d’échange entre les deux chefs de l’état. Les deux chefs d'Etat "ont relevé avec satisfaction les convergences importantes dans l'action respective de leurs pays dans toutes les sphères des relations internationales, ainsi que des similitudes nombreuses dans leurs approches des grands défis contemporains, qu'ils soient politiques, sécuritaires, économiques ou environnementaux".
Dans cette visite , il y a aussi la relation personnelle entre les deux présidents, qui impacte positivement la longue embellie entre Alger et Paris. Le président Abdelaziz Bouteflika et le président François Hollande "ont fait de cette nouvelle rencontre qui les a réunis à Alger un moment privilégié pour célébrer l'amitié entre les peuples algérien et français et pour donner davantage de substance et de consistance aux relations multiformes entre les deux pays. Ils ont également ajouté un surcroît de confiance et de cordialité à la relation personnelle solide entre deux chefs d'Etat éminents qui fixent ensemble un regard lucide sur un avenir prometteur", a conclu le chef de la diplomatie algérienne.