Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a jugé les propos tenus sur l'ex-président français Nicolas Sarkozy, de "malvenues" tout en s'interrogeant sur un possible retour de la "pensée coloniale".
Pour rappel, lundi dernier à Tunis, où il se trouvait en sa qualité de chef du parti Les Républicains avait déclaré aux Tunisiens qu'ils n'avaient "pas choisi (leur) emplacement" géographique entre l'Algérie, qui a souffert de l'intégrisme dans les années 1990, et la Libye, actuellement en proie au chaos.
Pour Lamamra, qui s'exprimait dans la presse nationale, "cette sortie (de M. Sarkozy) est malvenue" avant de souligner qu'"il est tout à fait légitime de poser, à cet égard, la question de savoir si la pensée coloniale que l'histoire a complètement disqualifiée ne serait pas en train de tenter de se régénérer à travers des exercices stériles de manipulation de la géographie".
Il est à noter que les déclarations de Sarkozy ont provoqué une levée de boucliers en Algérie.
L'Organisation nationale des moudjahidine(ONM) avait jugé, dans un communiqué, que les propos de M. Sarkozy étaient "une nouvelle marque de haine qui s'ajoute à la rancoeur de cet homme contre l'Algérie", dans un communiqué.