L’Algérie a appelé, hier, la communauté internationale ā lever l’embargo sur les armes en Libye et le dégel des avoirs libyens à l’étranger. Le ministre algérien des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes Abdelkader Messahel a saisi l'occasion de l'escale d'Alger de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU auprès de la Libye, Martin Kobler pour exprimer cette demande algérienne.
Messahel a ainsi rappelé que " l’Algérie a toujours été pour une solution politique de la crise, nous voulons justement que la communauté internationale exerce des pressions sur les pays qui parasitent ce processus, pour qu’ils sachent que le seul interlocuteur en Libye c’est le conseil présidentiel, tout le monde doit respecter l’unicité des institutions libyennes, la Banque centrale, le responsable de la compagnie pétrolière et le fonds d’investissements, il faut faire en sorte que tout le monde ne doit dialoguer qu’avec ces trois et ne conclue pas de transactions illicites".
Le ministre algérien relèvera devant Kobler que "l’embargo sur les armes en Libye décrété par l’ONU n’est pas respecté, il faut le lever au profit du gouvernement de l’entente nationale pour lui permettre d’avoir des armes, lutter contre le terrorisme et rétablir la sécurité et l’ordre, vous ne pouvez pas demander à quelqu’un de faire quelque chose si vous ne lui donnez pas les moyens qu’il faut".
Pour Messahel, "si les Libyens ont besoin d’aide, il faut qu’on la leur donne». Il a appelé aussi la communauté internationale à «prendre en charge les préoccupations des pays voisins".
Il a rappelé qu'"en 2014, il y a des pays qui voulaient une intervention étrangère, nous étions contre parce qu’on sait quand ça commence mais pas quand ça se termine et en général c’est le chaos".