L'Algérie, selon le communiqué publié à l'issue du Conseil des ministres tenu ce mardi, considère "nécessaire de procéder à l'évaluation du volet économique et commercial de l'accord d'association, d'autant que, le doublement de nos importations à partir de l'espace européen n'a pas été accompagné de la hausse attendue dans les investissements européens en Algérie".
Il est nécessaire de réévaluer les volets économique et commercial de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) qui "n'a pas réalisé les objectifs attendus en matière d'investissements européens en Algérie" selon le même communiqué.
Le Conseil des ministres note également que la chute de près de la moitié des revenus extérieurs du pays, du fait de la crise du marché pétrolier, "rend davantage nécessaire cette évaluation que l'Algérie réalisera conjointement avec l'UE conformément aux dispositions de l'accord", entré en vigueur le 1er septembre 2005.
195 milliards de dollars d'importations de l'UE
Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers l'Union européenne (UE), constituées essentiellement des produits énegétiques et miniers dérivés, ont enregistré une "timide amélioration" par rapport aux importations en provenance de cette zone depuis l'entrée en vigueur de l'accord d'association en 2005.
Une récente évaluation de l'impact de l'accord d'association (2005/2014) réalisée par l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) a a en effet relevé que les exportations algériennes hors hydrocarbures se sont établies à seulement 12,3 milliards de dollars en près de dix (10) ans contre 195 milliards de dollars d'importations. Les exportations algériennes hors hydrocarbures vers les pays membres de l'UE sont passées de 597 millions en 2005 à 2,3 milliards de dollars en 2014, selon Algex.