L'aide financière de la Chine à l’Algérie, qui sera accordée suite à l'engagement pris par le président chinois d'un prêt de 60 milliards de dollars au titre de la contribution au développement du continent Africain, éviterait de geler la réalisation de projets structurants, a déclaré, dimanche, le président du Panel du mécanisme Africain d’évaluation par les pairs de l’Union Africaine, Mustapha Mékidèche.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, Mékidèche a indiqué que l’Algérie, qui est, elle aussi, éligible à cette aide financière, pourrait profiter de ces financements inespérés pour poursuivre le montage de ses projets structurels, parmi lesquels un certain nombre était menacé de gel en ce moment en raison de la chute brusque de ses revenus pétroliers.
Il a expliqué que par le biais de prêts accordés à des conditions "attractives", la Chine, qui entretien de fortes relations géopolitiques et géostratégiques avec l’Algérie pourrait l’aider à promouvoir nombre de secteurs d’activités dont ceux du phosphate et de la pétrochimie, en particulier.
Cette coopération avec un pays fortement présent en Algérie dans le domaine de la construction et une force de travail constituée de 40.000 ressortissants, en même temps qu’elle permettrait d’"effacer ses risques de change", contribuerait, souligne-t-il, à lui permettre d’atténuer les effets d’une crise dans laquelle "nous sommes installés, au moins jusqu’en 2020".
Mékidèche n'a pas manqué, à l'occasion, de rappeler que lors de la crise financière qui avait affectée l'Algérie, durant les années 80, c'était la Chine qui, par le biais de son organisme financier l'Eximbank, était venue à sa rescousse.