L'affaissement mardi soir de la bretelle du pont Zabana (Oran) réalisée selon les techniques les plus modernes, appelée par les ingénieurs "Technique des ponts poussés", devrait interpeller tous les responsables en charge des secteurs de l'urbanisme, de l'habitat, des travaux publics, de l'hydraulique ainsi que l'ensemble des acteurs pivotant autour des secteurs précités et agissant dans les domaines d'expertise, d'études et d'analyse.
Tout le littoral oranais subi une série de désordres
Le Front de mer de tout le littoral oranais et pas seulement la ville d'Oran subi une série de désordres dont les conséquences sur la sécurité des personnes et des biens pourrait être dramatique si les Pouvoirs publics ne prennent pas les mesures idoines pour préserver ce qui peut l'être et arrêter rapidement cette frénésie à l'urbanisme féroce de la frange marine Est, selon ce que nous ont alerté des spécialistes au fait de ce dossier.
Avant qu'il ne soit trop tard, une action d'envergure doit être entreprise pour arrêter d'ores et déjà tous les chantiers en cours situés sur la partie Est de la ville d'Oran. Les limites territoriales concernéespar cette première mesure sont situées à partir du Tribunal administratif à l'Ouest, et à l'entrée de Canastel à l'Est selon les mêmes sources.
Zone non constructible à cause d'une faille géologique
Les études commandées par la wilaya d'Oran en 1999-2000 et confiées à un bureau d'études étranger d'envergure internationale, ainsi que le CRAAG algérien, ont abouti toutes deux à la même conclusion : Zone "non aedificandi" (non constructible) sur l'ensemble la frange marine précitée en raison de la présence d'une faille géologique traversant la zone en profondeur et se prolongeant vers la mer, précisent les mêmes sources.
Les spécialistes et experts des deux bureaux d'études ont même préconisé l'éventualité d'un déplacement éventuel des populations résidantes dans les immeubles de la première rangée réalisés par la société Japonaise Kajima, et procéder à leur démolition. Une telle solution a été préconisée en vue d'alléger le poids supporté par la falaise se rappellent les spécialistes consultés.
Pour les constructions déjà achevées, l'intervention d'un bureau d'expertise devient nécessaire. Celui ci preconisera aux Pouvoirs publics les différentes approches à entreprendre en urgence en vue d'éviter une catastrophe dont les conséquences seront inestimables.
Les questions qui demeurent posées à ce jour : - Pourquoi la wilaya a commandé une étude payée par le Trésor public si celle ci est classée par la suite dans le fond d'un tiroir ?
- Pourquoi les autorités ont continué à retocéder des terrains et délivrer des actes d'urbanisme (permis de lotir, permis de construire. ...) sur une zone "non aedificandi", sans se soucier outre mesure des conséquences que cela pourrait engendrer ?