La tripartite, Gouvernement /patronat/syndicat UGTA, se réunira jeudi à la résidence El Mithak sous la présidence de Abdelmalek Sellal. Plusieurs dossiers à caractère socio-économique seront sur la table. D’abord, il sera question d’acter le retour au crédit à la consommation. Mais cette fois-ci seuls les produits made in Algéria seront concernés. C’est la volonté partagée du Gouvernement des patrons et de l’UGTA de donner à travers le crédit à la consommation un coup de booster à la production nationale.
L’UGTA avait mis en place des ateliers pour identifier les segments qui seront touchés par les crédits à la consommation. A charge pour le gouvernement de mettre en place de son côté les conditions d’éligibilité à ces crédits de façon à éviter le phénomène de surendettement des ménages.
Autre points important : la reformulation du fameux article 87-Bis qui ne cesse de faire couler beaucoup d’encre. En application de la volonté du président de la République, réaffirmée lors du dernier Conseil des ministres, cet article est donc abrogé. Du coup, c’est pas moins de 2 millions de travailleurs qui bénéficieront des augmentations de salaires selon des proportions diverses.
Cette augmentation, selon une évaluation faite par les experts de l’UGTA coutera au trésor public la bagatelle de 240 milliards de dinars. Par ailleurs, des syndicats autonomes sont de nouveau montés au créneau à la veille de cette tripartie pour dénoncer leur exclusion, sachant que l’UGTA n’est plus représentative de toutes les catégories salariales. C’est vrai qu’il est encore présent dans le secteur industriel et dans certains grands ministères mais dans la fonction publique, les collectivités locales il est évincé par les syndicats autonomes qui demandent donc à être associés à cette tripartie.