Après plusieurs jours de polémique autour de son retrait ou pas que sa famille avait même réclamé, la statue de l'imam Abdelhamid Ben Badis a été déboulonnée mardi à Constantine.
Depuis jeudi dernier, jour de l'inauguration de cette statue, elle était la cible de comportements irrévérencieux de la part de badauds. Certains lui ont placé une cigarette dans la bouche, d'autres lui ont mis un téléphone portable à l'oreille. C'était le jour du coup d'envoi de la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe".
La statue a, entre autres, été critiquée pour sa "non-conformité avec le personnage", notamment par la sénatrice et également nièce de Ben Badis, Fouzia Ben Badis.
Le wali de Constantine Hocine Ouadah est revenu, quant à lui, sur la polémique autour de la statue du cheikh Benbadis, installée quelques jours avant le lancement de l’événement culturel phare de la ville, pour affirmer qu’"aucun centime n’a été déboursé pour cetteoeuvre".
"(...) C’était un don d’un entrepreneur. Et puisqu’il y a eu autant de contestation sur la qualité de ladite effigie, (..) Je souhaite désormais que les artistes locaux nous proposent quelque chose de meilleur, la balle est dans leur camp", a-t-il martelé.
Le wali a saisi l’occasion pour annoncer que, suite aux réactions des citoyens de la ville des ponts, le retrait de la statue, placée à la place des martyrs, a été décidé par son administration, "(….) je réponds aux désirs des citoyens et des personnes qui ont jugé que l’œuvre n’est pas représentative, puisque, selon eux elle renferme plusieurs imperfections", a-t-il expliqué.
La statue de Benbadis a été retirée de la place des martyrs lundi soir.