Nouvelle poussée de tension dimanche dans les ateliers de la SNVI, dans la zone industrielle de Rouiba. Et pour cause, l’assemblée générale des travailleurs qui devait se tenir ce matin, sous la présidence du PDG a été annulée, à la grande surprise des travailleurs qui comptaient beaucoup sur cette rencontre pour comprendre ce qui est en train de se tramer quant à l’avenir de cette entreprise qui est dans une impasse.

Officiellement explique-t-on, la réunion est annulée en raison de la convocation du directeur général de l’entreprise par le ministre de l’Industrie, en voyage aux Etats Unis , dans le cadre d’une délégation conduite par le patron du FCE. Mais pour les travailleurs, cette convocation du DG n’est qu’un alibi pour empêcher la tenue de la réunion, jugée « dangereuse », dans la mesure où le directeur n’a pas de réponse à donner aux travailleurs sur l’avenir de la SNVI, qui vraisemblablement n’échappera pas à la privation ou en tous cas à l’ouverture de son capital, dans la mesure où l’Etat n’a plus les moyens de financer ses déficits récurents.

Des milliards et des milliards de dinars qui ont été consentis par l’Etat pour restructurer financièrement cette entreprise n’ont donné aucun résultat. C’est que cette entreprise n’a pas réussi à faire sa transition en intégrant dans son business plan et dans son mode de management les critères universels de la compétitivité, de la concurrence.

Elle continue à être gérée comme au temps du monopole, alors que le pays est ouvert à l’importation des véhicules de l’étranger. Pour revenir à la réunion, nous a expliqué un syndicaliste de l’Union locale de Rouïba, son annulation a failli poussé les travailleurs à sortir encore dans la rue. Il aura fallu un travail de sensibilisation des collaborateurs du DG et des syndicats pour qu’ils acceptent de regagner leurs ateliers , à la condition que la réunion se tienne le plutôt possible.