Le ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra est revenu, de nouveau, sur les dernières déclarations du roi du Maroc Mohamed VI où il s’était attaqué à l’Algérie dans son discours prononcé le 6 novembre dernier, à Laâyoune, la capitale sahraouie occupée, dans le cadre du 40ème anniversaire de «la marche verte».
En effet, dans un entretien accordé au quotidien français L’Opinion , le chef de la diplomatie algérienne a qualifié les propos tenus Mohamed VI, qui avait accusé Alger de mener une "croisade militaire et diplomatique contre le Maroc" de "regrettable illustration" du "pari du Maroc sur le pire".
Le ministre a saisi l'occasion pour réitérer le souhait d'Alger de voir que le mandat de médiation des Nations unies "soit pris au sérieux" et que les négociations "sérieuses" soient engagées entre le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide onusienne, faisant référence à l’appel du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki- Moon, depuis New York à de "véritables" négociations entre les deux parties qui doivent être lancées dans les prochains mois pour aboutir à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Rappelant la position de l’Algérie sur ce dossier, Lamamra avait souligné que "le président Bouteflika vient de réaffirmer la position de l’Algérie à Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies, sereinement mais fermement, comme il convient lorsqu’il s’agit des positions de principes conformes au droit et à la doctrine universelle en matière de décolonisation".
Comme il avait soutenu que l’Algérie "se veut, résolument, un exportateur net de paix, de sécurité et de stabilité, dans son voisinage et, à fortiori, lorsqu’il s’agit du Sahara Occidental".