A Ain Salah, le calme est loin d’être revenu. Mardi, les commerces demeuraient encore fermés. La place centrale de la ville où une tente est plantée depuis le début de la protesta est devenue un point de ralliement des manifestants.
Selon des sources locales, un bus a été incendié aujourd’hui par des manifestants qui continuent d’être vent debout contre l’exploitation du gaz de schiste. La population exige la présence du Premier ministre Abdelmalek Sellal. Lundi en fin d’après midi, les animateurs du mouvement de contestation, cités par Liberté et El Watan, ont annoncé l’arrivée imminente d’un émissaire du président de la république pour tenter d’éteindre le feu de la colère.
Est-ce donc Sellal qui sera dépêché encore une fois en pompier pour convaincre la population que l’exploitation du gaz de schiste ne présente aucun problème ni pour la santé des citoyens, encore moins pour l’environnement. Une mission que le ministre de l’énergie, très mauvais communicateur, a raté jeudi dernier, malgré la présence des experts et le coup de pouce des imams.
La venue de Sellal ou d’un autre représentant du président Bouteflika survient sur un fond de tension et de lassitude des citoyens, alors que les animateurs de la contestation s’activent à préparer déjà la grande marche prévue pour jeudi dans les grandes villes du sud algérien, Tamanrasset, Ouargla, Laghouat, Ain Salah...