La police a empêché ce mercredi un rassemblement des leaders de partis politiques, opposés à la candidature du président Bouteflika à un quatrième mandat pour la présidentielle du 17 avril prochain.
Tous les axes routiers qui conduisent au sanctuaire des Martyrs (Riad El Feth), lieu symbolique de mémoire, choisi pour sa symbolique , ont été jalonnés par plusieurs barrages policiers qui contrôlent systématiquement tous les véhicules, afin d’empêcher les leaders de ces partis de se rendre sur le lieu du rassemblement.
« On est à peine une trentaine de personnes et le pouvoir déploie une telle armada policière », peste Soufiane Djilali, président du parti Djil Djadid, qui promet que « la bataille ne fait que commencer ». Les policiers ont visiblement reçu des instructions strictes afin d’éviter toute violence physique ou verbale dans leur propos.
Pas de matraques , ni de boucliers mais avec des chiens tenus en laisse, les policiers ont bouclé l’esplanade de Riadh El Feth. Cela n’a pas empêché les leaders des partis MSP, RCD, Djil Djadid, Nahda et l’ex chef du gouvernement Ahmed Benbitour d’improviser pas loin du siège du ministère de la santé à El Madania un rassemblement.
Le temps pour clamer leur slogan « Non au quatrième mandat », « Oui pour l’alternance au pouvoir », « non à l’humiliation de l’Algérie », sont autant de mots d’ordre scandés collectivement. Au bout d’une demie heure, les chefs des partis ont quitté ensemble le lieu de la manifestation pour se rencontrer dans le siège du MSP afin de faire l’évaluation de la situation ».
Abderrazak Makri, chef du MSP, promet « de nouveaux rassemblements et de nouvelles manifestations pour dire "non à l’humiliation de l’Algérie". Et le prochain rendez-vous aura lieu demain jeudi à 10h 30 à l’université de Bouzaréah, une manifestation à laquelle a appelé précédemment le mouvement BARAKAT.