La ministre de l’Education qui installait mardi la nouvelle directrice de l’Académie de Blida a appelé une nouvelle fois les syndicats à faire preuve de responsabilité et à privilégier le dialogue au recours systématique à la grève. « Le dialogue avec les fonctionnaires du secteur est l’une de nos convictions", a-t-elle souligné dans son discours ajoutant que "l’organisation de ce dialogue reste notre plus grande préoccupation, car la tenue de rencontres de concertation permet d’éviter la gestion des affaires dans la précipitation ».
Pour la ministre de l’Education, sa conviction est que « le recours la grève n'est pas la solution pour résoudre les problèmes que connait le secteur de l'éducation. La discutions, les débats, les négociations sont les outils efficaces pour la résolution des problèmes. Il suffit d'y croire et d'œuvrer pour trouver des solutions ». C’est que le secteur de l’Education est stratégique et toute perturbation dont il est l’objet a un impact sur la société.
« Le secteur de l’Education nationale est un secteur stratégique et concerne pratiquement toutes les familles algériennes, ce qui fait que les problèmes posés prennent souvent une dimension plus grande que la réalité des choses » fait valoir la ministre qui met en évidence le « responsabilité des acteurs de l’Education.
Faisant par ailleurs une évaluation de la rentrée scolaire, la ministre estime qu’elle s’est globalement déroulée dans de "bonnes conditions, à l’exception de quelques soucis", expliquant que ce genre de problèmes était lié "à l’immense responsabilité de prendre en charge plus de 25.000 écoles et plus de 8 millions d’élèves".
Allusion au problème de la surcharge des classes constaté dans certaines régions ou il y a eu ces derniers temps le relogement massif des familles dans des nouvelles cités où il n’existe pas encore d’écoles. "En dépit de la difficulté de la mission, nous avons la volonté et la détermination nécessaires pour l’accomplir comme il le faut, mais l’implication de tous les acteurs est indispensable pour notre réussite", a insisté Mme Benghebrit.
Au sujet du concours de passage au grade d'enseignant permanent dans huit wilayas, la ministre explique les raisons de son annulation estimant qu'il était « inconcevable » que son département valide un concours « où il a été constaté des anomalies » (fraudes).
« Nous n'allons pas responsabiliser les enseignants mais nous avons décidé qu'ils restent enseignants contractuels sans rembourser ce qu'ils ont perçu comme mensualités en tant qu'enseignants permanents. Nous avons décidé aussi qu'ils seront prioritaires lors du prochain concours », a tenu à préciser la ministre qui enchaîne avec le spectre de la grève qui plane au dessus du ciel du secteur de l'éducation.