La Mauritanie vient de déclarer sa bande frontalière avec l'Algérie comme zone militaire interdite aux civils et la mesure a pris effet depuis jeudi dernier.

Le motif de cette décision est liée au fait qu’"il est impossible pour l’armée mauritanienne de distinguer les paisibles citoyens des trafiquants de toutes sortes qui pullulent dans cette région".  

Dans le communiqué du ministère mauritanien de la Défense il est précisé qu'il est porté "à la connaissance de l’ensemble de la population, et en particulier celle résidant ou visitant le Nord de la Mauritanie, que la zone définie ci-après est une zone militaire : quadrilatère compris entre Cheggat au nord-est, Ain Ben Tili, au Nord-Ouest, Dhar Tichitt au Sud-Ouest et Lemreyya au Sud».  

En termes clairs, toute la frontière mauritano-algérienne est déclarée zone militaire et donc interdite de façon absolue aux civils.  

Connue pour des flux de trafics nombreux de contrebandiers (carburants, cigarettes, marchandises, drogues et autres) et sa proximité avec le Mali, où sévissent des groupes terroristes, la zone est source de menaces pour toute  la région Sahel.

La décision est intervenue quelques jours après le lancement du G5 Sahel, organisation censée lutter contre le terrorisme au niveau de la région et à laquelle la Mauritanie adhère.