Malheureuse et inopportune annonce, que celle de Abdelmalek Boudiaf le ministre de la santé, le jour même où le président Bouteflika se rend pour un contrôle médical à Grenoble (France).
En effet, le ministre de la santé a annoncé que le projet de réalisation de cinq CHU "a été gelé" tout en précisant qu'il n'était "pas annulé" en raison des offres financières élevées faites par les sociétés étrangères, a t-il indiqué jeudi à Alger
Les projets de réalisation de ces CHU étaient prévues dans les wilayas d'Alger, Tizi Ouzou, Tlemcen, Constantine et Ouargla.
Cette annonce pour le moins étonnante ne fera que susciter la colère légitime des algériens à l'endroit du ministre qui donne l'impression désagréable de mal gérer ce dossier, feignant d'oublier que la santé des citoyens est dessus de tout et ce ne sont sûrement pas des questions de sous qui relégueront aux calendes grecques ce projet ultra prioritaire.
Cela est inacceptable et inadmissible car le ministre vient par cette malheureuse déclaration envoyer un mauvais signal à la population du genre "on n'en a rien à cirer de votre santé, nous quand on veut se soigner on va à l'étranger".
La construction de ces CHU passe avant les importations de bananes, de kiwis, de voitures et autres produits de malfaçon qui inondent le pays, coûtant au trésor public des centaines de millions de dollars.
Ce projet est prioritaire et le ministre en charge se doit de le conduire à son terme ou bien sa responsabilité sera engagée et l'histoire retiendra de lui d'avoir été un piètre ministre d'autant que celui de l'habitat avait annoncé il y a peu que le projet de construction de la Grande Mosquée d'Alger, d'un coût de 1,5 milliard de dollars, n'était pas concerné par les restrictions budgétaires.
Question au ministre de la santé : Qu'est ce qui est le plus important pour la population algérienne, la santé ou la mosquée ?