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La libération de l'ancien général Benhadid est un "geste humanitaire"

16-08-2016 09:10  Khidr Ali

L'ancien général à la retraite, Hocine Benhadid, veut continuer à occuper l'espace médiatique alors qu'il n'a strictement rien à dire et rien à révéler.

Après ses graves déclarations, à la presse et en particulier à la chaine de télévision al-Magharibia, appartenant au fils de l'ancien chef du FIS, Abassi Madani, où il appelait ouvertement à la sédition de l'armée, propos qui lui ont valu de se retrouver derrière les barreaux, le voilà de nouveau à convier dans son domicile trois journalistes pour faire parler de lui (al-Watan, Le Soir et al-Khabar).

Son avocat, Bachir Mechri, qui a été un ardent défenseur des leaders de l'ex-FIS, et son épouse étaient présents et n'ont pas arrêté de le corriger, souvent d'atténuer ses propos et de lui faire les gros yeux, comme on le fait à un enfant, tant l'ex général qui est un grand bavard, est complètement imprévisible.

Apparemment, le général à la retraite veut une troisième mi-temps, mais son avocat et son épouse veillent au grain, selon les comptes-rendus de presse, ne laissant pas le septuagénaire s'en aller vers d'excessives ruades verbales au lieu et place de hauteur, retenue et sagesse.

Il déclare que sa libération serait probablement la conséquence de la visite d'un représentant du comité international de la croix rouge (CICR), ce qui n'est pas conforme à la vérité, selon nos sources, puisque ce sont les autorités compétentes qui ont eu à son endroit "un geste humanitaire" lorsqu'il s'est avéré que son état de santé nécessitait une libération, avant un éventuel jugement.

Cependant, l'ex général est sous contrôle judiciaire, comme le veut la loi et ses déclarations à l'emporte pièce qu'il continue de balancer risquent de lui causer du tort d'autant que la loi sur l'obligation de réserve des anciens militaires vient d'être publiée dans la dernière édition du journal officiel n°46.

En effet, la loi nouvellement promulguée précise dans son article 24 que «le militaire est tenu à l'obligation de réserve en tout lieu et en toute circonstance. Il doit s'interdire tout acte ou comportement de nature à compromettre l'honneur ou la dignité de sa qualité ou à porter atteinte à l'autorité et à l'image de marque de l'institution militaire». Le même article précise qu' «Après cessation définitive d'activité, le militaire reste astreint au devoir de retenue et de réserve et tout manquement à ce devoir de nature à porter atteinte à l'honneur et au respect dus aux institutions de l'Etat, peut faire l'objet de retrait de la médaille d'honneur, de plainte à l'initiative des autorités publiques,(...) et de la rétrogradation dans le grade."



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