La Ligue Algérienne de Défense des Droits de l’homme (LADDH) a tenu une session ordinaire de son conseil national le 11 décembre, à l’occasion de la célébration du 67eme anniversaire de la déclaration Universelle des droits de l'Homme du 10 décembre 1948.

Dans son communiqué, la LADDH souligne « avec regret » la persistance du blocage endémique et délibéré de la vie sociale, politique et institutionnel en Algérie. Un blocage, ajoute le communiqué « qui conduit inévitablement à la dégradation de la situation des droits de l'Homme dans notre pays ».

Au plan des libertés collectives et individuelles, la LADDH note ce qui est qualifié de « régression alarmante provoquée par des lois liberticides et des pratiques contraires aux dispositions de la Constitution et des Conventions internationales relatives aux droits de l'Homme pourtant ratifiées par l'Algérie ».

Au plan économique, il est surtout question dans le communiqué de la loi de finances 2016 qui cristallise toute les critiques. Cette loi qualifiée d’anti-sociale, un adjectif systématiquement utilisée par Louisa Hanoune et ses députés « remet en cause les acquis sociaux et met en péril la cohésion nationale. Une telle loi, constitue un obstacle certain à l'exercice des droits socio-économiques des algériens et algériennes ».

Ce qui fait dire au Conseil de la LADDH que « la chance du développement tant attendu par le citoyen s'évapore laissant place au malaise et à l'inquiétude. La loi de finances 2016 et ses dispositions antisociales ». Tout en rappelant que les activistes des droits de l’homme et les syndicalistes restent les cibles prioritaires des « intimidations », le communiqué de la LADDH se termine par une note positive et cela en saluant le vote du Conseil de la nation jeudi en faveur du texte érigeant en délit la violence faite au femme,« au-delà de ses insuffisances ».