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La dimension humaine de la gouvernance politique

20-07-2016 15:05  Contribution

« De mon pays j’aime être le fidèle serviteur »Khalil Gibran (La voix de l’éternelle sagesse)

Dans l’équation politique de la grandeur de l’Algérie, il y a ceux qui croient en la République rentière qui constituent une infime minorité et il y a ceux qui croient en l’Etat civil qui représentent l’écrasante majorité des Algériens. Les indicateurs de la vie politique se situent sur le champ de la lutte permanente entre le camp du bien et le camp du mal. Et, en réalité, il n’y a nulle contradiction au sein du peuple, ni aucun malentendu entre les Institutions, Corps et Services de la République.

Après le retour de la concorde civile, la réconciliation nationale et la paix, le train de l’Etat Civil s’est mis en marche pour l’humanisation des rapports politiques ayant pour passage obligatoire la primauté de l’esprit de la citoyenneté, à titre de choix dominant, dans l’échelle des valeurs de la bonne gouvernance. Cette prépondérance porte la transcription des règles de l’art de la juste appréciation de la mesure de l’espace démocratique, à travers la séparation des pouvoirs et la régulation des équilibres institutionnels.

La conception de l'Etat civil

Dans la conception de l’Etat Civil de l’Algérie qui avance, aucun pouvoir n’est au dessus des lois de la république, ni ne passe pour être incontrôlé et incontrôlable. Et, chaque pouvoir doit avoir des gardes fous, afin qu’il ne puisse jamais, au grand jamais, dépasser la ligne rouge tracée par la constitution pour devenir, dans les faits et les pratiques, un Etat dans l’Etat.

A ce titre, l’alternative démocratique dérange la clique des intrigants qui ont toujours évolués dans le champ des manœuvres politiciennes en cherchant à perpétuer leur mascarade dans l’intention de faire et défaire, à leur guise, les gouvernements et les Hommes. Par la désinformation du pouvoir suprême de l’Etat à travers de faux rapports les rentiers sans foi, ni loi, avaient osé faire un outrage à Dame Justice, appuyés en cela par des média mensonges et des magistrats déviants qui ont commis un affront à la souveraineté du peuple de par le travestissement des lois de la République.

Il est essentiel de savoir pour qui roulent ces prêcheurs de suspicions qui se suivent et se poursuivent, sans jamais vouloir nous produire les dites preuves de corruptions ou d’autres délits. Ces aliénations outrancières risquent de déstabiliser les institutions de la république, désorienter le peuple des citoyens et porter un grave préjudice à l’esprit de l’Etat démocratique et républicain, en mettant en danger le devenir de l’Algérie.

La justice est à l'Etat ce que l'esprit est au corps 

Aujourd’hui, il urge de convoquer l’ordre des impératifs, afin d’ausculter l’état de la Nation, sans négliger le moindre détail.L’appréciation hautement prioritaire dicte que la justice est à l’Etat, ce que l’esprit est au corps, car l’exercice du pouvoir au nom du peuple exige la nécessité absolue de redonner confiance au simple citoyen.

Cette option républicaine respectable et respectueuse ou les rapports des Agents de l’Etat sont évalués en prenant en considération l’instruction de par les vérités réelles et plus particulièrement la réparation des erreurs judiciaires à travers la réhabilitation des Hommes injustement incriminés, exclus, marginalisés. Il est indispensable d’inscrire la revendication première de l’acte sublime de justice et d’équité à l’égard de l’Homme d’Etat, Monsieur Chakib Khelil, qui s’est désisté de sa haute fonction, très confortable et ses revenus fortement consistants à la Banque Mondiale, pour revenir en son pays et se consacrer à tout donner au service de l’Algérie.

A travers cet acte historique qui fera date dans les annales politico-judiciaires, l’Institution du troisième pouvoir signera sa première page de l’histoire de son indépendance en vue de consolider la confiance du peuple des citoyens en la justice de son pays, de par une crédibilité irréprochable, et ce, dans le sens de la bonne gouvernance de l’Etat Civil.

Depuis son retour de l’exil forcé, Monsieur Chakib Khelil refuse d’accuser à tort, parce que sans aucune preuve, ceux qui avaient porter préjudice à sa personne, sa famille, son entourage et ses amis, en faisant beaucoup de mal, sans aucun respect des procédures, rien qu’un dossier vide.Bien éloigné de l’esprit de revanche et ne regardant que l’avenir, il s’applique à la logique, objective et solide, de ne pas tomber dans le piège de l’injustice à l’encontre de ses adversaires, sachant qu’aucune raison ne justifie la parole et l’acte d’injustice à l’égard de la personne humaine.

Il est juste de dire et redire que Monsieur Khelil, au même titre que les autres cadres, serviteurs de la République, injustement incriminés, méritent que l’Etat Algérien leur demande solennellement PARDON au nom de la patrie reconnaissante et en signe de gratitude de la Nation.

Media mensonges et magistrats déviants 

L’Etat est logiquement fondé sur le socle solide de la protection et la défense des libertés et des droits des citoyens. Mais, malheureusement, certains responsables de l’Etat avaient provoqué une chasse aux cadres incorruptibles. La haute certitude est que cette opération est diligentée par des forces extra muros qui nous veulent du mal et la sale besogne est exécutée par les soins de complices mercenaires intra muros.

L’élite douée d’intégrité n’avait aucunement cédé au chant des sirènes de la corruption, ni à la pression, ni au chantage. Et, pour mettre fin à toute résistance morale et intellectuelle, le camp du mal n’a pas lésiné sur les moyens pour entamer une campagne à travers des mensonges et des calomnies, pour semer le doute sur la bonne réputation et discréditer les hommes, leurs familles, leurs proches et leurs amis, ce qui confirme la citation de l’Imam Ali Ibn Abu Talib (paix sur lui), « La vermine de la parole, c’est le mensonge. »

Ainsi, les uns furent jetés dans l’enfer carcéral et les autres contraints à l’exil. Et, pour la majorité, ils sont livrés à la vindicte et la dérision, exclus et marginalisés, ils n’arrivent plus à survivre à leur condition dans le désert des misères, parce que affamés, réduits au besoin vital.

Les média mensonges aux ordres et les éléments corrompus de la machine judiciaire qui marchent aux pas sous le dictat des forces du mal ont réussi à éliminer les meilleurs enfants du pays, ayant pour résultat une élite broyée, des vies brisées, des espoirs anéantis, des énergies neutralisées, des forces paralysées. Et finalement, la provocation de la fuite des cerveaux, par complicités interposées, a pour indicateur stratégique de vider le pays de sa matière grise, afin de le condamner à l’inertie.

Le silence est un grand tort 

La question se pose objectivement, combien faut-il de temps et d’argent pour constituer un capital humain ? Et, comment ignorer ces cadres intègres aux énergies extraordinairement géniales, alors qu’ils sont, encore et toujours, disposés à servir leurs pays ? Ne serait-ce que par pudeur, on ne doit pas admettre le traitement excessivement dégradant réservé aux honorables serviteurs de la République. Sous d’autres cieux, ils bénéficient des égards dignes de leur rang de détenteurs de la somme du savoir et du capital expérience.

Devant l’injustice le silence est un grand tort et la neutralité n’est pas bonne conseillère, car cela n’arrive pas qu’aux autres. La position de l’Homme juste se résume en la citation édifiante de l’Imam Ali Ibn Abu Talib (paix sur lui), qui dit : « La vérité ne m’a laissé aucun ami ». Et, malgré ce constat amer, l’élite intellectuelle est le phare de la Nation, il lui incombe, en fait et en droit, d’apporter la contradiction logique convaincante aux discours des opportunistes hypocrites, aux pensées et aux arrières pensées de leurs commanditaires.

Il est politiquement correct, intellectuellement intègre et moralement honorable que les esprits purs de notre élite s’impliquent dans le débat politique d’actualité afin d’éclairer le peuple sur les manigances des plumes corrompues des média mensonges, des vendeurs d’alphabet et des auteurs d’écrits sur commande, en disant, haut et fort, ce qu’ils pensent, ce qu’ils croient, ce qu’ils savent.

Parce que les intellectuels sont les perpétuels indignés, ils ont le devoir sacré de s’engager, par la parole et par la plume, jusqu’à ce que la force de la loi aura raison sur la loi de la force, parce que l’injustice est une négation absolue de l’Etat de droit républicain.

« La première des vertus est le dévouement à la patrie » disait Napoléon Bonaparte, Empereur de France.

Certes, l’engagement politique est un serment sacré fait à la Nation qui exige le summum de la fidélité. A ce titre, il faut s’en convaincre que le nationalisme engendre la transcription du droit d’être respecté et respectable, à travers la revendication consciencieuse du sentiment convaincant de la condition de citoyen heureux, au sein d’un peuple solidaire. Ainsi, il incombe aux gouvernants d’avoir un comportement intègre, digne d’exemplarité, en traduisant les discours chargés de promesses par des actions honorables sur le terrain, car si le simple citoyen cesse de croire, il cesse de faire confiance, par la force des circonstances.

Ainsi parle le président Bouteflika 

« Parce que c’est la justice, fondement de tout pouvoir, clé de voute de l’Etat de droit, qui, seule, peut garantir réellement la protection du citoyen contre les abus d’où qu’ils viennent ; qui, seule, peut réaliser concrètement le principe de la primauté de la loi et l’égalité devant elle qui, seule, peut permettre aux plus humbles et aux plus faibles de faire valoir tous leurs droits. » Ainsi parle le Président Bouteflika, (Discours à la Nation, Alger, Samedi 29 Mai 1999).

Dans l’équation de l’éthique politique, la justice promise est une somme juridique adaptée au sens logique de l’évolution de la société.Cette vision consciencieuse a pour finalité la signification majeure que le facteur humain négativiste ne fera plus de Dame justice l’éternelle absente, car elle porte en elle la réelle dimension de la grandeur de l’Algérie.

Ali BENATALLAHEcrivain



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