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La députée palestinienne Jarrar libérée après 14 mois de détention

03-06-2016 14:52  Agence

La députée palestinienne Khalida Jarrar est sortie de prison vendredi après 14 mois de détention, se disant déterminée à continuer à porter la voix des Palestiniens incarcérés par Israël, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Elle a été chaleureusement accueillie par des dizaines de Palestiniens au check-point de Tulkarem, ce vendredi 3 juin 2016.

Âgée de 53 ans, Khalida Jarrar avait été arrêtée en avril 2015 et condamnée le 6 décembre à 15 mois de prison ferme pour "incitation à la violence et au terrorisme", selon l'armée israélienne.

Elle a été libérée un mois avant l'expiration de sa peine en raison de la surpopulation dans les prisons israéliennes, selon l'administration pénitentiaire israélienne.

"Il reste encore de nombreux prisonniers, plus de 7.000, dont des juges, des députés, des enfants, des malades et des Palestiniens de 1948", le nom donné par les Palestiniens aux Arabes Israéliens, a déclaré Mme Jarrar aux journalistes à son arrivée chez elle à Ramallah.

Ramallah est le siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis près d'un demi-siècle.

Mme Jarrar est chargée au sein du Parlement palestinien du dossier des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Elle a été amenée dans un fourgon de la police israélienne, menottée, jusqu'au check-point de Jabara, point de passage entre le nord de la Cisjordanie et Israël.

Là, elle a parcouru quelques dizaines de mètres à pied avant d'être accueillie par le chef de la liste arabe au Parlement israélien, Ayman Odeh, ainsi que des dizaines de partisans de son parti, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), la gauche historique palestinienne, d'inspiration marxiste et considérée comme terroriste par Israël.

La plupart des chefs du FPLP sont en détention et Mme Jarrar avait déjà été incarcérée à plusieurs reprises. Elle reste sous la menace d'une peine de cinq ans de prison avec sursis, dont était assortie sa condamnation par Israël selon l'organisation palestinienne de défense des prisonniers Addameer.

Ghassan Jarrar, son mari, lui-même militant de la gauche et emprisonné à plusieurs reprises, a été interdit de visite durant sa détention et a affirmé à l'AFP ne l'avoir vue que lors des audiences de son procès devant un tribunal militaire israélien.

"Cela a été très dur pour elle" mais, assure-t-il fièrement, cette militante des droits de la femme "a monté une école en prison et cinq jeunes filles ont pu passer leur baccalauréat grâce à elle".

Six parlementaires palestiniens sont toujours détenus par Israël, souligne le Club des prisonniers palestiniens.

Le Parlement ne siège plus depuis 2007 depuis la quasi-guerre civile qui a opposé le Hamas islamiste à l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas.(Afp)



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