Pionnière dans la lutte contre le terrorisme durant une décennie sans que la communauté internationale ne s’en soucie, l’Algérie est devenue au fil des années, le partenaire incontournable et l’exemple à suivre dans ce domaine. Dans les quatre coins de la planète, on salue le combat des algériens contre l’hydre terroriste et son pendant l’extrémisme violent.
L’expérience acquise sur le terrain de la lutte fait désormais école en Europe et aux Etats unis où l’on découvre les dangers de ce phénomène transnational. Et c’est forte de cette expertise que notre pays accueille mercredi et jeudi un important atelier international sur «le rôle de la démocratie dans la prévention et de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme».
Cette manifestation de haute facture qui verra la participation des experts dans la lutte contre le terrorisme, des représentants des chancelleries étrangères, et ceux des organisations régionales, africaines et internationales, sera organisée au Palais des Nations, à Club des pins. C’est ce qu’annonce un communiqué du ministère des Affaires étrangères reçu aujourd’hui à notre rédaction. La manifestation sera présidée par M. Abdelkader Messahel, Ministre des Affaires Maghrébines, de l’Union Africaine et de la Ligue des Etats Arabes.
Rempart
Il s’agira notamment de montrer comment l’instauration de la démocratie puisse être un rempart contre l’extrémisme et le terrorisme. Il est en effet observé que dans tous les pays où les règles démocratiques sont scrupuleusement respectées, l’extrêmisme à échoué à s y installer. Il y a lieu de rappeler que le Département d'Etat américain a salué dans son rapport annuel 2015 sur la lutte anti-terroriste dans le monde, la vision algérienne globale de lutte contre le terrorisme et les efforts consentis par les autorités, depuis plus de deux décennies, dans le traitement efficace de cette menace.
Il a notamment souligné que l'Algérie demeure un «partenaire important dans la lutte contre le Terrorisme». Le rapport américain, qui couvre la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2015, révèle que depuis le début des printemps arabes, l'Algérie déploie plus de 75 000 hommes pour surveiller ses frontières dont 50 000 sur les frontières algéro-Libyennes. Il rappelle aussi la «longue expérience» de notre pays dans la lutte contre ce fléau et les efforts qu'il consacre à ce sujet.
Reconnaissance
Le rapport met en exergue en outre la «stratégie poursuivie» en ce sens, qui fait appel aux outils d'information, de prévention et de sécurisation des frontières, dans la poursuite de sa lutte contre cinq organisations terroristes, telles que Aqmi, Al Mourabitoun, Mujao, Daech et Ansar Acharia, qui restent des menaces actives dans le pays et sur ses frontières.
Le Département d’Etat a souligné par ailleurs «des efforts fournis pour raffermir le dispositif sécuritaire de proximité et de surveillance et de la politique de non concession envers les prises d'otages par les groupes terroristes, d'où l'absence de toute référence aux enlèvements par des groupes terroristes durant toute l'année 2015».
Le document américain met également en évidence l'intérêt particulier que porte l’Algérie à la coopération internationale, citant notamment celle engagée dans le domaine sécuritaire avec la Tunisie, la médiation dans le conflit malien, l'appui au processus politique de paix en Libye. C’est dire à quel point l’Algérie est devenue un partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme.