Le général à la retraite Khaled Nezzar a accordé au journal électronique, "Algérie patriotique", propriété de son rejeton, un entretien au cours duquel il "exhorte les députés à ne pas voter la loi sur le droit de réserve", indiquant que "Le projet de loi portant devoir de réserve qui est soumis aux députés est porteur d’une grave dérive liberticide." Ajoutant qu' "Il n’y a aucune raison objective qui justifierait une telle infamie."
Nezzar accuse ensuite les porteurs de la loi en affirmant qu' "Ils veulent imposer le silence aux officiers retraités de l’Armée nationale populaire."
S'attaquant au général de corps d'armée, Gaid Salah, Nezzar l'accuse de vouloir "par le biais de cette démarche anticonstitutionnelle et antidémocratique, interdire aux anciens officiers de l’armée d’afficher leur opinion", précisant que "le chef d’état-major de l’ANP a annihilé ce projet de loi avant même qu’il ait été conçu et soumis à l’appréciation de nos élus."
Le général à la retraite poursuit sa charge en soulignant que "cette incohérence et cette inconséquence du chef d’état-major de l’ANP rendent ce projet scélérat nul et non avenu. Il serait dès lors malheureux et triste pour la République que les députés cautionnent ce texte qui, si par malheur il était voté, ferait des honorables élus du peuple qu’ils sont les garants d’une action machiavélique."
Interrogé sur la loi portée par le vice ministre de la défense, Gaid Salah, Nezzar répond par une phrase assassine "On sait que chez le militaire fruste et mégalomane, beaucoup plus que chez d’autres, sommeille le diable de l’aventure." Puis, plus directement, il accuse Gaid Salah de prendre les décidons sans en référer à ses adjoints "La recherche de l’efficacité consiste tout d’abord à travailler avec ses adjoints, car un chef militaire, quel qu’il soit, doit laisser place à l’expression des différentes compétences de ses subordonnés directs avant toute prise de décision majeure."
Concernant les équipements militaires dont se dote ANP, Nezzar y voit "Une boulimie effrénée dans la réalisation coûte que coûte d’équipements militaires au détriment de l’économie nationale. Ne sont-ce pas là des signes avant-coureurs d’une ambition démesurée ?"