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La Bourse de Moscou chute après la sanction de Moody's

24-02-2015 10:36  Abbès Zineb

La Bourse de Moscou dégringolait mardi, accusant le coup après la décision de l'agence Moody's de reléguer la dette de la Russie en catégorie "spéculative" qui risque de fragiliser encore la situation financière du pays. Vers 10H45 GMT, l'indice RTS (libellé en dollars) chutait de 3,75% et l'indice Micex (en roubles) de 1,58%. Les marchés russes étaient restés fermés lundi en raison d'un jour férié. Alors qu'il était revenu la semaine dernière à ses plus hauts niveaux depuis le début de l'année, le rouble reculait sur le marché moscovite.

L'euro bondissait à 71,87 roubles contre 70,51 roubles vendredi soir et le dollar à 63,37 roubles contre 62,05 roubles. Après Standard & Poor's fin janvier, Moody's est devenue vendredi la deuxième grande agence de notation à rétrograder la dette souveraine russe comme un investissement "spéculatif" ou "pourri" avec une note à "Ba1". Un tel abaissement exclut la dette russe de certains portefeuilles financiers et peut accélérer les fuites de capitaux massives que subit le pays.

L'agence a expliqué sa décision par les risques posés par la crise ukrainienne, avec la possibilité d'un durcissement des sanctions occidentales, et par la chute des prix pétroliers. Ces deux facteurs ont déjà fait perdre au rouble environ la moitié de sa valeur en un an et entraîné une flambée d'inflation. Cette crise monétaire est en train de se transformer en crise économique avec une lourde récession attendue cette année.

Outre une capacité financière amoindrie des autorités, Moody's évoque un risque "grandissant" de "décisions de la part des autorités russes qui pourraient affecter directement ou indirectement le remboursement dans le temps du service de la dette". Le ministre des Finances Anton Silouanov a critiqué une décision "excessivement négative fondée sur des prévisions extrêmement pessimistes" et "des facteurs de caractère politique". Selon lui, Moody's se base sur une chute de 8,5% du produit intérieur brut en 2015-2016 et des fuites de capitaux de 400 milliards de dollars, un scénario bien plus noir que celui de la plupart des prévisionnistes.(Agences)



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